Le géant japonais de l'électronique Panasonic a annoncé vendredi une perte nette historique de 772,17 milliards de yens (9,9 milliards de dollars canadiens) pour l'exercice 2011-2012, à cause de ventes en baisse de 10%, des effets du séisme au Japon, de la hausse du yen, des inondations en Thaïlande, de la concurrence et de charges exceptionnelles de restructuration.
Le groupe, qui a lancé un vaste programme de réorganisation structurelle pour éliminer les déficits et digérer l'absorption des filiales Sanyo et Panasonic Electric Works, espère des résultats concrets dès l'année en cours débutée en avril, escomptant un retour dans le vert avec un gain net de 50 milliards de yens (près de 500 millions d'euros).
«Il n'est pas trop de dire que nous avons entrepris la plus grosse transformation jamais opérée au sein du groupe», a expliqué le PDG, Fumio Ohtsubo, lors d'une conférence de presse.
Cette réorganisation a coûté à Panasonic 767 milliards de yens l'an passé, soit quasiment le montant du déficit net.
«Nous assumons pleinement la responsabilité de ces dépenses, car cette transformation d'ampleur conduira à la croissance du groupe», a souligné M. Ohtsubo, lequel quittera ses fonctions en juin.
Durant l'année d'avril 2011 à mars 2012, Panasonic a souffert des multiples aléas conjoncturels au Japon comme à l'étranger, d'une concurrence affolante qui fait chuter les prix des téléviseurs et autres produits électroniques grand public, la demande ayant en plus marqué le pas, surtout au Japon.