Les professionnels en technologies de l'information coûtent plus cher

Publié le 18/06/2010 à 13:00

Les professionnels en technologies de l'information coûtent plus cher

Publié le 18/06/2010 à 13:00

Par Alain McKenna

La récession de 2009 a forcé plusieurs entreprises à imposer un gel, voire une diminution du salaire de leurs employés. C'est tout le contraire qui s'est produit dans le secteur québécois des technologies de l'information (TI).

La hausse moyenne des salaires en TI s'est accélérée entre 2008 et 2010, pour s'établir à 8 %, révèle l'enquête de rémunération 2010 sur les emplois en TI de TechnoCompétences. En comparaison, pendant la même période, les salaires ont progressé de 6 % dans l'ensemble des secteurs d'activité de la province.

« C'est la preuve que la récession n'a pas touché le Québec très durement, et le secteur des TI encore moins », explique Sylvie Gagnon, directrice générale de TechnoCompétences. L'organisme a sondé 184 entreprises qui emploient 9 571 personnes aux fins de son étude sur la rémunération.

La pénurie de personnel qualifié dans le secteur des TI exerce une pression sur les salaires, dit Mme Gagnon. Le salaire moyen d'un programmeur-analyste s'établit à 60 500 $ à Montréal, tandis qu'il est de 57 600 $ dans l'ensemble du Québec.

Le salaire moyen des experts en TI avait crû moins rapidement lors de l'enquête 2006-2008 de TechnoCompétences, soit de 6 à 8 %. « La différence entre les augmentations de salaire observées cette année et lors de la précédente enquête est directement liée à la rareté des travailleurs spécialisés », dit la porte-parole de TechnoCompétences. « Cette tendance s'accélérera au cours des prochaines années. »

Citant des statistiques d'Emploi Québec, TechnoCompétences prévoit que la croissance de l'emploi dans les TI au cours des prochaines années sera de 1,5 %, un taux deux fois plus important que la moyenne provinciale de 0,7 %. Étant donné que les étudiants continuent de bouder le domaine de l'informatique, les professionnels compétents coûteront plus cher.

« C'est notre plus grave problème en ce moment », estime Mme Gagnon, qui fait présentement la tournée des écoles afin de corriger la perception qu'ont les jeunes des TI. « Ils jouent à des jeux vidéo, mais ils ne réalisent pas qu'ils pourraient travailler également dans le secteur. »


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