L'enjeu pour l'avenir du marché des «wearables», c'est aussi la plateforme qui se cache derrière. Angela McIntyre évoque «un basculement de l'appareil et son application (mobile) à un compte intégré, où les gens peuvent avoir un aperçu de leur forme et leur santé» sur la base «de plusieurs appareils».
Cela augmentera aussi les chances d'une utilisation productive des données collectées, selon Ramon Llamas de l'institut IDC, qui envisage des applications capables de donner des conseils: «On veut des appareils qui nous disent d'aller nous coucher plus tôt, de nous passer de dessert, ou de nous lever et de marcher dans le bureau.»
Robot, auto, frigo
Le CES consacre par ailleurs pour la première fois une zone spécifique aux drones. Un signe de l'intérêt croissant pour ces engins ayant «une grande variété d'applications, de la couverture aérienne d'événements sportif ou d'immeubles, à l'aide apportée aux missions de recherche ou de sauvetage après des catastrophes», souligne Karen Chupka, vice-présidente de l'association américaine d'électronique grand public (CEA), organisatrice du salon.
L'espace consacré aux robots sera pour sa part agrandi de 25% comparé à l'an dernier, avec des machines connectées à internet, contrôlable par smartphone ou capables d'écouter, voir, sentir et réagir à l'environnement.
Le secteur automobile, pour lequel l'électronique joue un rôle de plus en plus important, devrait également attirer beaucoup d'attentions avec pas moins de 10 grands constructeurs, attendus, un record, pour présenter des voitures toujours plus autonomes et plus connectées.
Une large place sera enfin consacrée à la «maison intelligente», avec beaucoup d'électroménager mais aussi des ampoules, des fenêtres ou des portes de garage intelligentes.
Dans ce contexte de prolifération des objets connectés, l'un des défis est leur cohabitation, les consommateurs réclamant des systèmes intégrés pour ne pas avoir à gérer une multitude d'applications individuelles.
«Il s'agit de faire parler ces choses entre elles», note Bob O'Donnell, qui prône «un tableau de contrôle qui puisse communiquer avec une ampoule intelligente comme avec un thermostat».