Blogue. La rapidité moyenne d'un accès haute vitesse à Internet au Canada arrive au 32e rang d'un test comparatif mondial, où la Corée du Sud se classe bonne première, avec un débit moyen cinq fois plus élevé qu'ici. Bonne nouvelle toute relative pour le Québec : la Belle Province arrive deuxième au pays, derrière la Colombie-Britannique.
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Le débit moyen d'une connexion haute vitesse au Canada est de 7,9 mégabits/seconde (Mb/s), soit près de cinq fois moins que le débit moyen en Corée, où il se situe à 34,14 Mb/s. C'est ce que révèle l'étude Netindex de la société Ookla, entièrement disponible sur un site Web dédié à ces résultats. Ookla est la société qui a créé le site Speedtest.net, qu'utilisent plusieurs fournisseurs d'accès à Internet (FAI), dont Vidéotron au Québec, afin d'évaluer la rapidité de connexion de leur service.
L'indice NetIndex, si on peut l'appeler ainsi, a été compilé entre le 25 avril et le 25 mai derniers, faisant une moyenne du débit maximal des internautes qui visitaient le site. Pour figurer au palmarès, un pays devait être représenté par au moins 75 000 internautes.
Selon cette moyenne, la connexion type d'un internaute québécois est de 9,06 Mb/s, la deuxième plus élevée au pays après la Colombie-Britannique, où la moyenne est de 11,02 Mb/s. L'Ontario arrive au huitième rang, à 6,46 Mb/s. À titre comparatif, le Québec arriverait au 30e rang mondial, pas de quoi pavoiser pour autant.
Au niveau des villes, Québec (9,14 Mb/s) est au troisième rang et Montréal (8,82 Mb/s), au sixième.
Détail comme ça : la vitesse de téléversement, elle, est nettement moins élevée, la moyenne canadienne à ce chapitre étant de 1,23 mégabit/seconde.
Naturellement, on n'entrera pas dans le détail, mais cette étude ne suit pas la méthode de sondage scientifique idéale, alors ces chiffres sont à prendre avec un grain de sel.
N'empêche, plus de 4 millions d'internautes canadiens ont utilisé Speedtest au fil du dernier mois. Ça devrait donner une bonne idée de ce que la connexion haute vitesse moyenne vaut au pays.
Ces statistiques peuvent aider les FAI à améliorer leur service. Elles peuvent aussi aider le gouvernement à établir des cibles pour le déploiement du réseau Internet sur son territoire. La semaine dernière à Ottawa, l'événement Canada 3.0 réunissait plein d'experts en matière d'économie numérique, et l'enjeu devient de plus en plus important au niveau de la concurrence économique internationale.
Que le Canada arrive 32e dans ce classement est en soi une aberration, pour un pays qui s'est déjà vanté de posséder un des niveaux de connexion à la haute vitesse les plus élevés au monde. Des pays comme la Russie et les États-Unis devancent d'ailleurs le Canada dans ce palmarès aujourd'hui.
En ce moment, l'Europe et les États-Unis investissent des centaines de millions de dollars dans la fibre optique à la maison. Au Canada, on est loin du compte.
