Le Canada ne laissera pas passivement Lenovo s’emparer de RIM, a dit le ministre des Finances Jim Flaherty.
«C’est quelque chose que nous allons regarder attentivement», a-t-il affirmé aujourd’hui dans une entrevue accordée à l’agence Bloomberg en marge du Forum économique de Davos. À la question à savoir si des sociétés canadiennes en technologie étaient intouchables, le ministre Flaherty a répondu : «Absolument».
Plus tôt cette semaine, le chef de la direction financière de Lenovo, Wong Wai Ming, avait affirmé que l’entreprise chinoise considérait un partenariat stratégique avec RIM pour faire une percée sur le marché des appareils mobiles. L’entreprise a également évoqué une acquisition. Cette déclaration a été faite alors que RIM évalue toutes ses options pour relancer le BlackBerry. Thorsten Heins, le pdg de RIM, n’a pas écarté la vente de l’entreprise.
Le Canada a déjà bloqué des tentatives d’acquisitions d’entreprise canadienne pour des raisons de sécurité. En 2008, il s’était opposé à la prise de contrôle de Mac Donald Dettwiler & Associates, un fabricant de satellites, par l’américaines Alliant Techsystems. En décembre, il avait apposé son veto à l’acquisition au Nexen par la chinoise CNOOC. Nexen œuvre dans les sables bitumineux.
Lenovo, qui a fait l’acquisition de la division d’ordinateurs personnels d’IBM en 2005, cherche à se diversifier dans le mobile en raison de la montée des tablettes.
D'après Bloomberg
