"Les dirigeants ont décidé de baisser leur salaire de 20%" et, prenant en compte d'autres mesures, "verront leur rémunération réduite de 30% au total", ajoute le groupe.
Ces décisions interviennent en raison "d'une situation économique et d'un environnement financier qui, pour des raisons extérieures au groupe, s'avèrent hautement instables", insiste Telefonica.
Dans cette conjoncture très difficile, le groupe espagnol a publié un bénéfice net en baisse sur un an de 13,7% pour le deuxième trimestre, à 1,327 milliard d'euros, légèrement en-dessous des attentes du marché, selon des analystes interrogés par Dow Jones Newswires.
Le bénéfice net est en recul de 34,4% pour les six premiers mois de l'année, à 2,075 milliards d'euros.
Le chiffre d'affaires est en très légère hausse de 0,1%, à 15,47 milliards d'euros au deuxième trimestre, et de 0,3%, à 30,98 milliards, au premier semestre 2012.
Par secteur géographique, le chiffre d'affaires de Telefonica en Amérique Latine progresse de 7% au premier semestre, sur un an, alors qu'il plonge de 6,1%, en Espagne, durant la même période.
Le résultat opérationnel avant amortissements (Oibda) baisse lui de 6,6% au deuxième trimestre à 5,350 milliards d'euros, et de 7,7% sur le premier semestre à 10,43 milliards d'euros.
Au premier trimestre, le groupe avait dit s’attendre à une "accélération claire au deuxième trimestre" de l'évolution des résultats et avait indiqué "maintenir les objectifs financiers et opérationnels annoncés pour 2012" malgré un bénéfice déjà en forte baisse sur les trois premiers mois.
Le groupe, présent en Amérique latine et en Europe, avait annoncé en 2011 qu'il prévoyait de se séparer de 20% de ses employés en Espagne, soit environ 6 500 personnes. Telefonica avait aussi annoncé que ce plan social, étalé sur trois ans, devrait lui coûter 2,7 milliards d'euros, ayant décidé d'en assumer tous les frais.
Cette annonce avait provoqué l'indignation des syndicats espagnols qui insistaient sur la rentabilité très élevée de Telefonica.