Ce ralentissement aura une incidence directe sur l’emploi. Le Conference Board estime que le taux de chômage au Canada montera à 8% à la fin de 2009.
«Le facteur nouveau et le plus significatif pour le Canada est la chute des prix des matières premières et leur impact sur le niveau de revenu réel des ménages», souligne Pedro Antunes, directeur des prévisions nationales et provinciales au Conference Board du Canada.
L’économie canadienne ne repartira pas tant que les prix des matières premières n’auront pas rebondi ou que l’économie américaine n’aura pas repris le chemin de la croissance.
Or, pour les États-Unis, premier acheteur des exportations canadiennes, le Conference Board reste sur ses gardes. Malgré les mesures de stimulation monétaire et budgétaire, il n’anticipe pas de retour à la croissance avant la deuxième moitié de 2010. À ce moment, la croissance canadienne sera revenue à 3,6%, estime-t-il.
Ceci veut aussi dire que les provinces et le gouvernement fédéral, qui avaient bénéficié du prix élevé des matières premières pour équilibrer leurs budgets, peineront à retrouver le chemin de l’équilibre prévu en 2013.