La société québécoise, Avensys Inc, vient de passer aux mains de 3S Photonics (ex-Alcatel Optronics), une société française spécialisée dans les composants optiques et optoélectriques.
La transaction de 6,5 millions d’Euros concerne les deux filiales d’Avensys Corporation (AVNY), soit ITF Laboratories et Avensys Inc, laquelle comprend les divisions Avensys Technologies et Avensys Solutions. Avensys est un fabricant et distributeur de composants en fibre optique et spécialiste en instrumentation environnementale et intégration de système.
Pour l’heure, le siège social d’Avensys demeure à Montréal et les emplois des quelque 200 employés des deux filiales sont préservés. Du coup par contre, le président de 3S Photonics, Alexandre Krivine, devient pdg d'Avensys Inc. Hassan Kassi, pour sa part, demeure pdg d'ITF Labs et devient directeur général délégué d'Avensys Inc.
Pour les deux hommes, rencontré à Montréal, cette transaction ne comporte que des avantages. Les deux entreprises se complètent autant sur le plan technologique que géographique, assurent-ils.
D’une part, 3S pourra vendre les produits de Avensys en Europe, alors qu’Avensys vendra les produits de 3S sur le marché américain. D’autre part, le regroupement des expertises des deux entreprises pourraient donner naissance à de nouveaux produits susceptibles d’élargir d’autant leur clientèle respective, soutient M. Krivine, président de 3S.
Une autre acquisition
Une situation qui, dit-on, devrait aider à l’européenne de croître rapidement. Avec l’acquisition d’Avensys, son chiffre d’affaires atteint déjà les 65M$US.
Mais ses ventes pourraient facilement atteindre les 100 M$US, à la faveur d’au moins une autre acquisition d’importance en territoire québécois, laisse entendre M. Krivine. Cette acquisition aurait lieu d'ici un an.
Ce dernier assure que le Québec tirera rapidement avantage de cette acquisition. Au niveau technologique et géographique, certes. Mais également au niveau de l’emploi.
De fait, avant longtemps, le Québec pourrait profiter du rapatriement de services impartis par 3S en Thaïlande.«Il n’y a pas que les coûts de main-d’œuvre qui comptent. Il faut aussi observer les rendements», a conclu le pdg français, sans pouvoir avancer un nombre d'emplois précis.
