30 sous 30: Nadim Kobeissi, 23 ans


Édition du 07 Juin 2014

30 sous 30: Nadim Kobeissi, 23 ans


Édition du 07 Juin 2014

Par Denis Lalonde

Nadim Kobeissi, 23 ans, Développeur, Cryptocat

Libanais d'origine, Nadim Kobeissi est arrivé à Montréal en 2008 à l'âge de 18 ans. Il est surtout connu comme le concepteur de Cryptocat, une application qui permet de crypter des conversations sur Internet, élaborée alors qu'il n'avait que 20 ans. «J'ai surtout appris la programmation en lisant des livres et en comparant mes travaux avec d'autres projets à code source libre», dit le jeune homme, refusé en sciences informatiques à l'Université Concordia, où il a récemment terminé une double majeure en philosophie et en sciences politiques. «Quand j'ai amorcé le développement de Cryptocat, j'étais un débutant. Les premières versions de l'application étaient vraiment pitoyables. À un moment, des programmeurs ont remarqué l'application. Je me suis alors joint à une communauté de programmeurs expérimentés et j'ai appris beaucoup grâce à eux», raconte-t-il.

Cryptocat, offerte en 40 langues, est utilisée chaque semaine par jusqu'à 200 000 utilisateurs. Dans son livre No Place to Hide : Edward Snowden, the NSA, and the U.S. Surveillance State, le journaliste Glenn Greenwald confie avoir utilisé l'application pour ses communications avec ses supérieurs au Guardian. Il a révélé l'histoire d'Edward Snowden, ancien informaticien de la National Security Agency (NSA) américaine sur l'existence de plusieurs programmes de surveillance de masse aux États-Unis et dans d'autres pays.

Malgré tout, Nadim Kobeissi met les utilisateurs de Cryptocat en garde : «Si la NSA ou une autre agence de sécurité décide de cibler un ordinateur en particulier, aucun logiciel de cryptage de données ne pourra leur résister. Par contre, de telles applications peuvent protéger contre la surveillance passive des réseaux».

Le concepteur de Cryptocat ne veut pas s'enrichir avec l'application, car cela impliquerait de collecter des informations à propos des utilisateurs. «Il n'est pas non plus nécessaire de s'enregistrer pour l'utiliser. De cette manière, par exemple, si le Service canadien du renseignement de sécurité me demande des informations à propos des utilisateurs, je ne sais rien, et c'est la vérité», explique-t-il.

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