D'autres analystes jugent que la stratégie de Microsoft est devenue trop confuse: pour mieux rivaliser avec Apple et Google, le groupe tente de se renforcer dans les appareils et les services et de rattraper son retard dans le mobile, mais parallèlement il veut toujours satisfaire les centaines de millions d'utilisateurs de PC utilisant son système d'exploitation Windows.
L'ambiguïté se retrouve dans Windows 8, qui ne choisit pas entre tablette et PC.
«Microsoft ne fait que regarder en arrière» alors qu'il faudrait «sa propre vision de ce dont les gens ont besoin», estime Roger Kay, analyste chez Endpoint Technologies.
Pour lui, Microsoft a encore beaucoup de chemin à faire pour devenir un acteur significatif dans le mobile, sa meilleure chance résidant peut-être dans l'achat prévu des téléphones portables du groupe finlandais Nokia.
La tâche est en outre compliquée par une série de turbulences internes.
Kash Rangan, un analyste de Bank of America, se dit dans une note «inquiet du tsunami de changements que traverse actuellement l'entreprise». Outre la transaction avec Nokia, Microsoft vient d'amorcer une importante réorganisation de ses activités et recherche un successeur pour son patron Steve Ballmer, qui a annoncé son départ il y a un mois.