Selon les médias, la société israélienne avait d'ailleurs aussi suscité l'intérêt d'Apple et de Facebook, les négociations avec ce dernier ayant échoué car il insistait pour déménager l'ensemble des équipes de Waze aux Etats-Unis.
Google précise pour sa part que "l'équipe de développement de produit de Waze va rester en Israël et fonctionner séparément pour l'instant".
Google va "fournir l'indépendance et les ressources dont nous avons besoin pour avoir du succès", indique de son côté Waze, qui assure toutefois que "rien ne changera en pratique" dans l'entreprise.
Pour les analystes, la convoitise suscitée par Waze est révélatrice de l'importance stratégique des applications de cartographie pour les groupes technologiques.
Même si la plupart sont fournies gratuitement, elles représentent une importante source de revenus indirects en permettant d'envoyer des publicités adaptées à la localisation de l'utilisateur ou de l'attirer vers d'autres services.
La technologie de Waze pourrait rendre Google Maps "encore plus utile pour les consommateurs, ce qui entraînerait probablement des opportunités de monétisation accrues", a relevé la banque Barclays dans une note où elle envisage aussi des applications dans les systèmes de navigation embarquées des véhicules et même peut-être la voiture sans chauffeur du géant de l'internet.
Google a multiplié les acquisitions ces dernières années, beaucoup se limitant toutefois à quelques millions de dollars. Parmi les plus marquantes figuraient le site de vidéo en ligne YouTube en 2006 (1,65 milliard de dollars), la régie publicitaire DoubleClick en 2008 (3,1 milliards) ou le fabricant de téléphones Motorola l'an dernier (12,9 milliards).