Béatrice Majnoni d’Intignano présente sa vision de l'évolution de la vie professionnelle et familiale des femmes
L’économiste et professeur à l’Université de Paris XII-Créteil distingue trois grandes phases dans cette évolution dans un article publié dans Population et avenir.
1. La phase traditionnelle Un fort taux de fécondité conjugué à un faible taux d’activité, du moins à l’extérieur au foyer familial. C’est là où en sont les pays en développement.
2. La phase de transition Le taux d’activité féminin augmente et le taux de fertilité baisse, parfois brutalement, comme dans les pays méditerranéens et plus récemment, dans certains pays asiatiques comme la Corée du Sud ou Taïwan. Mieux éduquées, les femmes aspirent à travailler. Mais soumises au dilemne enfant/ emploi, elles réduisent le nombre de naissance.
3. La phase moderne Le taux d’activité féminin est élevé et le taux de fertilité, après avoir chuté, remonte et se fixe entre 1,5 et 2. C’est là qu’en sont la France, les pays nordiques et de plus en plus, le Québec.