Tout le monde veut réparer des tracteurs

Publié le 15/05/2010 à 00:00

Tout le monde veut réparer des tracteurs

Publié le 15/05/2010 à 00:00

La secrétaire de l'École des métiers de l'équipement motorisé de Montréal est une femme très occupée en ce matin d'avril : à la veille de l'examen d'admission des nouveaux élèves, son téléphone ne dérougit pas.

Plus de 280 candidats au titre de mécanicien de véhicules lourds et d'engins de chantier ont postulé : 60 places sont disponibles.

" Du jamais vu, s'enthousiasme Serge Gauthier, directeur de l'École affiliée à la CSDM. La demande est très forte. "

Tous les autres programmes - carrosserie, mécanique automobile, moto ou véhicules légers - affichent aussi " complet ".

" Les techniques liées à l'automobile sont de nouveau à la mode ", dit Jean Blouin, conseiller pédagogique à la formation professionnelle à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, dont le programme, déserté il y a une dizaine d'années, est désormais très populaire. Contrairement à l'ébénisterie, par exemple.

Cela tombe bien : l'industrie automobile crie famine. Les finissants sont attendus comme la Coupe Stanley rue Sainte-Catherine. Leur taux de placement est de 100 %. En fait, l'industrie en prendrait plus, beaucoup plus.

Le hic : l'école est pleine, à l'instar des quelques autres à travers le Québec. La logique voudrait qu'on agrandisse les installations et qu'on augmente la capacité d'accueil. Mais voilà : ce qui est logique n'est pas nécessairement simple... Souplesse et rapidité d'exécution ne vont pas toujours de pair dans la fonction publique. Et une école comme celle des métiers de l'équipement motorisé demande des investissements importants : acheter des moteurs de semi-remorques ou des tracteurs coûte plus cher - et prend plus de place - que des ordinateurs pour un cours de bureautique.

" La demande d'agrandissement a été faite à la commission scolaire il y a deux ans, dit Serge Gauthier. Elle suit son cours. Mais c'est tellement long ", ajoute-t-il en souriant. À l'école des métiers de la construction, un délai de dix ans a été nécessaire entre la demande d'agrandissement et le début, récemment, des travaux.

De vastes terrains, où était situé un ancien concessionnaire automobile, se sont libérés récemment à côté de l'école, rue Saint-Denis, à l'angle de la rue Saint-Grégoire. Un agrandissement tout naturel. Serge Gauthier l'a aussitôt signalé à la CSDM. Le temps d'étudier la demande et d'amorcer un " processus de consultation ", les terrains avaient été vendus à des promoteurs immobiliers. " Ils ne sont pas rapides ", soupire le directeur de l'école. En attendant, le terrain accueillera les nouveaux Condos Saint-Grégoire.

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