Stimuler l'hypercroissance pour faire briller le Québec


Édition du 20 Septembre 2023

Stimuler l'hypercroissance pour faire briller le Québec


Édition du 20 Septembre 2023

Par Emmanuel Martinez

JF Gauthier gère le programme québécois Hypercroissance Québec, par sa firme américaine Apexe Global. (Photo: courtoisie)

La création d’entreprises qui brilleront à l’international est cruciale pour tirer l’économie québécoise vers le haut. C’est donc une bonne nouvelle que le Québec se démarque dans le palmarès des entreprises choisies pour la première cohorte du Projet pour l’hypercroissance mondiale, lancé par le gouvernement fédéral durant l’été.

Quatre des huit heureuses élues sont d’ici. Il s’agit de Lightspeed, Duchesnay, AlayaCare et CellCarta. Comme son pendant québécois qui accueillera bientôt sa deuxième brigade, ce programme vise à aider des entreprises à fort potentiel à s’étendre plus rapidement à l’étranger et à peut-être devenir des licornes.

« Je vois ce programme comme À nous le podium, celui qui avait été mis en place pour appuyer nos athlètes olympiques, explique le cofondateur de CellCarta, Martin LeBlanc, en entrevue. Il s’agit d’avoir des compagnies d’ici qui ont le potentiel d’obtenir des médailles d’or à l’étranger. »

Cette entreprise qui fournit des solutions en matière de tests scientifiques espère mieux comprendre l’appareil fédéral afin de profiter de son aide pour s’étendre. CellCarta veut notamment améliorer son processus d’embauche de travailleurs étrangers qui ont besoin de visas et évaluer comment des agences comme la BDC ou EDC peuvent l’appuyer.

« Ce n’est pas le programme qui va créer de la croissance, mais il peut la faciliter, explique le dirigeant. On peut aller chercher des conseils et du soutien pour que nos ambitions se réalisent. »

Martin LeBlanc note qu’Ottawa pourrait lui ouvrir des portes pour ses projets d’expansion en Asie grâce à ses contacts gouvernementaux.

 

Imiter ce qui se fait ailleurs

Les programmes d’hypercroissance financés par Ottawa et Québec s’inspirent de ce qui s’est fait ailleurs, comme à Silicon Valley et à Londres.

C’est d’ailleurs JF Gauthier — Québécois établi en Californie depuis plus de 25 ans — qui gère le programme québécois Hypercroissance Québec, par sa firme américaine Apexe Global. La douzaine d’entreprises québécoises participantes ont ainsi eu droit à du mentorat, à des formations et à l’accès à des réseaux américains l’an dernier.

« On met l’accent sur la commercialisation, qui constitue le plus gros problème au Québec, dit-il. Ici, on est très fort en technologie et en innovation, mais pas assez en vente et en marketing. »

L’entrepreneur en série déplore le fait que des PME prometteuses attendent trop longtemps avant de se lancer à l’étranger. « Il y a une peur d’aller aux États-Unis trop rapidement, mentionne-t-il. Celles qui hésitent ont deux à trois fois moins de chances de devenir des licornes. Faut commencer à se faire des contacts avant de vendre sur un marché. Comme ça, tu peux créer un produit qui répond à une problématique mondiale. »

Il note aussi que les gestionnaires des start-ups n’ont pas l’expérience ni l’encadrement nécessaire pour faire face à l’augmentation de la taille de leur organisation et à la complexité engendrée par l’internationalisation. Le mentorat et la formation de toute l’équipe de direction sont donc cruciaux, selon lui.

 

Faire face à la concurrence

LRGD a fait partie de la première cohorte d’Hypercroissance Québec, pilotée par l’équipe de JF Gauthier. « Cela nous a insufflé une saine pression, explique Jeremy Frohlich, chef des opérations de cette PME montréalaise spécialisée dans l’apprentissage des langues. Cela a montré à mes cadres ce que les autres compagnies font différemment et comment avancer. Cela nous a amené une sorte de motivation. »

Même si ce programme lui a permis d’accroître son réseau, Jeremy Frohlich soutient toutefois qu’il ne constitue pas une panacée. « Six mois, avec des séances chaque six semaines et du mentorat mensuel, ce n’est pas assez, croit-il. On aurait dû aller plus profondément et réexaminer notre stratégie d’affaires. Cette initiative m’a donné des idées, mais rien de concret. »

Néanmoins, face à la féroce concurrence internationale, ces programmes d’hypercroissance sont essentiels pour amener plus rapidement nos start-ups à s’affirmer hors de nos frontières, selon l’ancien directeur général du Centech, Richard Chénier, qui vient de prendre les rênes de Startup Montréal.

« Nos meilleures entreprises à potentiel élevé doivent doubler la vitesse avec laquelle elles travaillent, ajoute celui qui conseille le gouvernement du Québec pour la mise sur pied d’Ax-C, l’espace d’entrepreneuriat innovant qui sera créé au centre-ville de Montréal. C’est important qu’on le fasse comme société parce que c’est ce que les autres font. »

 

La création d’entreprises qui brilleront à l’international est cruciale pour tirer l’économie québécoise vers le haut. C’est donc une bonne nouvelle que le Québec se démarque dans le palmarès des entreprises choisies pour la première cohorte du Projet pour l’hypercroissance mondiale, lancé par le gouvernement fédéral durant l’été.
Quatre des huit heureuses élues sont d’ici. Il s’agit de Lightspeed, Duchesnay, AlayaCare et CellCarta. Comme son pendant québécois qui accueillera bientôt sa deuxième brigade, ce programme vise à aider des entreprises à fort potentiel à s’étendre plus rapidement à l’étranger et à peut-être devenir des licornes. 
« Je vois ce programme comme À nous le podium, celui qui avait été mis en place pour appuyer nos athlètes olympiques, explique le cofondateur de CellCarta, Martin LeBlanc, en entrevue. Il s’agit d’avoir des compagnies d’ici qui ont le potentiel d’obtenir des médailles d’or à l’étranger. »
Cette entreprise qui fournit des solutions en matière de tests scientifiques espère mieux comprendre l’appareil fédéral afin de profiter de son aide pour s’étendre. CellCarta veut notamment améliorer son processus d’embauche de travailleurs étrangers qui ont besoin de visas et évaluer comment des agences comme la BDC ou EDC peuvent l’appuyer.
« Ce n’est pas le programme qui va créer de la croissance, mais il peut la faciliter, explique le dirigeant. On peut aller chercher des conseils et du soutien pour que nos ambitions se réalisent. »
Martin LeBlanc note qu’Ottawa pourrait lui ouvrir des portes pour ses projets d’expansion en Asie grâce à ses contacts gouvernementaux.
Imiter ce qui se fait ailleurs
Les programmes d’hypercroissance financés par Ottawa et Québec s’inspirent de ce qui s’est fait ailleurs, comme à Silicon Valley et à Londres. 
C’est d’ailleurs JF Gauthier — Québécois établi en Californie depuis plus de 25 ans — qui gère le programme québécois Hypercroissance Québec, par sa firme américaine Apexe Global. La douzaine d’entreprises québécoises participantes ont ainsi eu droit à du mentorat, à des formations et à l’accès à des réseaux américains l’an dernier.
« On met l’accent sur la commercialisation, qui constitue le plus gros problème au Québec, dit-il. Ici, on est très fort en technologie et en innovation, mais pas assez en vente et en marketing. »
L’entrepreneur en série déplore le fait que des PME prometteuses attendent trop longtemps avant de se lancer à l’étranger. « Il y a une peur d’aller aux États-Unis trop rapidement, mentionne-t-il. Celles qui hésitent ont deux à trois fois moins de chances de devenir des licornes. Faut commencer à se faire des contacts avant de vendre sur un marché. Comme ça, tu peux créer un produit qui répond à une problématique mondiale. »
Il note aussi que les gestionnaires des start-ups n’ont pas l’expérience ni l’encadrement nécessaire pour faire face à l’augmentation de la taille de leur organisation et à la complexité engendrée par l’internationalisation. Le mentorat et la formation de toute l’équipe de direction sont donc cruciaux, selon lui.
Faire face à la concurrence
LRGD a fait partie de la première cohorte d’Hypercroissance Québec, pilotée par l’équipe de JF Gauthier. « Cela nous a insufflé une saine pression, explique Jeremy Frohlich, chef des opérations de cette PME montréalaise spécialisée dans l’apprentissage des langues. Cela a montré à mes cadres ce que les autres compagnies font différemment et comment avancer. Cela nous a amené une sorte de motivation. »
Même si ce programme lui a permis d’accroître son réseau, Jeremy Frohlich soutient toutefois qu’il ne constitue pas une panacée. « Six mois, avec des séances chaque six semaines et du mentorat mensuel, ce n’est pas assez, croit-il. On aurait dû aller plus profondément et réexaminer notre stratégie d’affaires. Cette initiative m’a donné des idées, mais rien de concret. »
Néanmoins, face à la féroce concurrence internationale, ces programmes d’hypercroissance sont essentiels pour amener plus rapidement nos start-ups à s’affirmer hors de nos frontières, selon l’ancien directeur général du Centech, Richard Chénier, qui vient de prendre les rênes de Startup Montréal.
« Nos meilleures entreprises à potentiel élevé doivent doubler la vitesse avec laquelle elles travaillent, ajoute celui qui conseille le gouvernement du Québec pour la mise sur pied d’Ax-C, l’espace d’entrepreneuriat innovant qui sera créé au centre-ville de Montréal. C’est important qu’on le fasse comme société parce que c’est ce que les autres font. »

 

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