Les gestionnaires québécois sont-ils incompétents ?

Publié le 11/02/2009 à 15:56

Les gestionnaires québécois sont-ils incompétents ?

Publié le 11/02/2009 à 15:56

Par lesaffaires.com
Une étude sur la productivité menée auprès de quelque 180 entreprises du Québec indique que les gestionnaires ne sont, dans leur grande majorité, pas à la hauteur de la mission qui leur est assignée. Une situation alarmante, selon Denis Lefebvre, pdg de Proaction.

La firme Proaction a mis au point ce qu'elle appelle l'Indice d'Habiletés de Gestion (IHG), qui vise à évaluer les compétences des gestionnaires québécois. Cet outil mesure les connaissances et les habiletés de base requises pour être un excellent cadre dans les domaines manufacturier, de service et de distribution.

En 2008, quelque 2 500 gestionnaires du Québec se sont soumis au IHG. Résultat : 66% des gestionnaires de premier et deuxième niveau n'ont pas les habiletés nécessaires pour diriger leur équipe ; et seulement 13% sont bons, voire excellents!

Une question de "feeling"

1 gestionnaire sur 2 ne sait même pas quel est son rôle

Quand on affine les données, on constate que près de la moitié des gestionnaires québécois ne connaissent pas les concepts de supervision active, ni leurs rôle et responsabilités. Ils sont continuellement en mode réactif, font très peu de suivi sur les performances, attachent peu d'importance à la planification et surtout, ne mettent pas l'accent sur le contrôle des coûts.

De plus, ces gestionnaires ont de grandes difficultés à communiquer les attentes de l'entreprise, font très peu d'améliorations concrètes sur le terrain, manquent de leadership et prennent très peu d'initiatives.

«Ces données sont très inquiétantes. En période de récession, ces gestionnaires ne sont pas préparés pour aider la haute direction et assurer la survie de l'entreprise», dit Denis Lefebvre.

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