Maurice Lévy a touché 3,6 millions d'euros en 2010. Photo : Bloomberg.
Maurice Lévy, reconduit pour quatre ans à la présidence du directoire du groupe publicitaire Publicis, a renoncé à une rémunération fixe et dit maintenant souhaiter "une rémunération à la performance", dans un entretien au Monde daté de jeudi.
"Ayant passé maintenant quarante ans dans cette maison, j'ai demandé au conseil de ne fonctionner que sur une rémunération à la performance. A partir de janvier 2012, je n'aurai plus de rémunération fixe. Je veux "hypermériter" ma rétribution, quelle qu'elle soit", a-t-il déclaré au quotidien français.
Jusqu'à présent, Maurice Lévy avait une rémunération "divisée en trois parties: une fixe, une variable, les deux sur une base annuelle, plus une partie différée liée à la performance de l?entreprise de 2003 jusqu'à la fin de mon mandat, fin 2011", a-t-il expliqué.
Cette somme différée était faite pour éviter que M. Lévy n'aille à la concurrence. Elle devrait être versée au premier semestre 2012, ajoute-t-il.
Pour l'année 2010, Maurice Lévy a touché 3,6 millions d'euros (4,4 millions de dollars) de rémunération dont une part fixe de 900.000 euros, soit 2,7 millions pour la part variable.
Le conseil de surveillance du groupe a renouvelé mardi pour quatre an la totalité des mandats des cinq membres du directoire, dont celui de M. Lévy, président du directoire et PDG.
M. Lévy, proche du président de la République Nicolas Sarkozy, est également président de l'influente Association des entreprises privées.
Le gouvernement a exprimé cet été son hostilité à certaines rémunérations de patrons lorsqu'elles étaient jugées excessives.
M. Lévy s'était déjà illustré en août en demandant à ce que les plus fortunés des Français payent un supplément d'impôt.