Donner un sens à sa carrière

Publié le 27/06/2012 à 14:34, mis à jour le 28/06/2012 à 14:35

Donner un sens à sa carrière

Publié le 27/06/2012 à 14:34, mis à jour le 28/06/2012 à 14:35

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La plupart des gens veulent donner un sens à ce qu’ils font. Voici comment les personnes qui connaissent une réussite durable y parviennent.

Auteurs : Jerry Porras, Stewart Emery et Mark Thompson, Rotman magazine

LE SENS DONNÉ AU TERME « RÉUSSITE » DIFFÈRE SELON LES GENS. Toutefois, s’il est une chose que nous avons apprise au fil de nos conversations avec plus de 200 personnes qui ont beaucoup contribué dans leur secteur d’activité, c’est ceci : pour une entreprise, la réussite durable est moins liée à la découverte de la meilleure idée ou du meilleur modèle de gestion qu’à la découverte de ce qui est important pour nous comme personnes. Les équipes et les organisations extraordinaires sont faites de gens ordinaires qui accomplissent des choses extraordinaires ayant de l’importance à leurs yeux.###

Les gens durablement prospères, c’est-à-dire ceux qui ont défini leur propre barème de réussite et qui ont eu une influence marquante dans leur domaine depuis au moins 20 ans, font ce qu’ils font parce qu’ils souhaitent donner un sens à leur vie. Ces « bâtisseurs », comme nous les appelons, ressentent le besoin de créer quelque chose de nouveau ou de meilleur qui durera tout le long de leur vie et qui prospérera bien au-delà de celle-ci.

Pour les bâtisseurs, la véritable définition de la réussite, c’est une vie personnelle et un travail qui leur permettent de s’épanouir et de tisser des liens durables tout en apportant une contribution au monde dans lequel ils vivent.

Bien sûr, vous seriez un peu étrange si vous ne vous réjouissiez pas de la « grande réussite » d’un projet que vous « avez planifié ou visé ». Toutefois, lorsqu’on parle avec des bâtisseurs, on constate que, pour la plupart d’entre eux, la richesse, la renommée et le pouvoir ne sont pas vraiment des objectifs ou des réalisations. L’argent et la reconnaissance sont des facteurs externes, résultats d’un travail accompli avec passion dans le cadre de ce qu’ils considèrent comme une cause personnelle ou une vocation.

Adieu les illusions populaires

La pression que l’on sent pour parvenir aux résultats difficilement atteignables de la réussite traditionnelle découle souvent de la nécessité de gagner sa vie, de plaire aux autres ou d’acquérir un statut social. Ironiquement, il semble qu’assez souvent la réussite s’estompe, disparaît ou devient inaccessible, à moins qu’elle ne soit pas votre principal objectif.

Au dire des bâtisseurs, lorsque la réussite n’entraîne que la richesse, la renommée et le pouvoir, elle ne dure pas et n’apporte pas de satisfaction. Par contre, les gens qui cherchent à bâtir une réussite durable, en fonction de leur propre définition, affirment que vous risquez de ne jamais connaître le succès si vous ne vous investissez pas à fond dans une chose qui vous tient à cœur. Vous devez également être prêt à la réaliser, peu importe la richesse, la renommée, le pouvoir ou la reconnaissance publique éventuels.

En réalité, la plupart des bâtisseurs sont généralement reconnus comme des leaders dans leur domaine bien après avoir suivi leur vocation ou avoir adopté un mode de vie particulier dans un monde qui a pour eux un sens particulier. Les reportages des grands médias sur les personnes qui ont réussi — de même que les douces illusions à propos de la gratification éclair ou d’un remède miracle qui apporte la réussite — peuvent donner l’impression qu’elles ont réussi instantanément, mais en réalité, c’est rarement le cas.

Les bâtisseurs travaillent pour la plupart avec toute leur énergie et leur persévérance, de tout leur cœur, leur vie durant. Ils tombent amoureux d’une idée qui les passionne, pendant des années et des années, créant quelque chose qui les séduit continuellement, à tel point que chaque détail les obsède et qu’ils perdent toute notion du temps. À proprement parler, c’est un travail qu’ils seraient prêts à accomplir gratuitement, pour le simple plaisir de le faire. Quincy Jones ne renoncerait pas à la musique si celle-ci n’était plus populaire, pas plus que Nelson Mandela n’aurait abandonné la partie avant la disparition de l’apartheid. Il est difficile de se défaire d’une obsession. Il est aussi peu probable que Jack Welch cesse d’enseigner le management et que Maya Angelou arrête d’écrire de la poésie ou d’enseigner. Ils le font parce qu’ils y attachent de l’importance.

En quête d’un sens à sa vie

Trop de gens, à un moment de leur vie, se fixent des objectifs et les atteignent, souvent avec brio, et se rendent compte ensuite, sans raison particulière, qu’ils se sentent déçus, vides et malheureux. Cela pourrait-il expliquer pourquoi, malgré une richesse matérielle inespérée il y a même quelques décennies, on constate une épidémie croissante de dépressions cliniques et de suicides chez les citoyens les plus riches de l’Amérique, de la Chine et d’autres économies à forte croissance ? L’Organisation mondiale de la Santé prévoit que la dépression deviendra la deuxième cause d’invalidité d’ici 2020, une prévision des plus déprimantes.

Comment peut-on aspirer à la définition même de la réussite, et néanmoins penser que le bonheur est éphémère ? D’après les bâtisseurs, cela tiendrait au fait de ne pas savoir ce qui a vraiment de l’importance dans notre vie, pas seulement aujourd’hui, mais à long terme. C’est pourquoi de nombreux gagnants de la loterie ne parviennent pas à rester heureux ou sobres plus de deux ans. C’est aussi ce qui explique que neuf jeunes entreprises sur dix ne réussissent pas à durer et qu’il est difficile d’avancer professionnellement pendant des décennies.

Les éléments essentiels d’une réussite durable

Des centaines d’entrevues nous ont permis d’apprendre que les bâtisseurs réussissent à long terme lorsqu’au moins trois éléments essentiels s’alignent dans leur vie personnelle et professionnelle.

1. SENS. Le premier élément est le « sens ». Ce que vous faites doit avoir pour vous une grande importance selon votre définition personnelle du sens à donner à votre vie. C’est une activité qui vous passionne au point que vous perdez toute notion du temps. C’est une chose à laquelle vous êtes prêt à rallier d’autres personnes, mais que vous feriez en dépit des critiques et, sans l’avouer, peut-être même gratuitement.

« La réussite, c’est nouer des relations durables et servir les autres », affirme Azim Premji, président du conseil de Wipro en Inde. Il a pris les rênes de la société de Bangalore à l’âge de 21 ans, au décès de son père. Puis, de cette jeune fabrique de gras de cuisson hydrogénés, il a fait une société de services en technologies de l’information de près de deux milliards de dollars. Lorsqu’il s’agit de la réussite à long terme de sa vie personnelle et professionnelle, Azim Premji demande : « Ne pensez-vous pas qu’un bon point de départ serait d’établir avec vous-même une relation enrichissante et durable à propos de ce qui revêt de l’importance pour vous ? »

2. MODE DE PENSÉE CRÉATIF. Le deuxième élément est un sens très développé de la responsabilité, de l’audace, de la passion et de l’optimisme prudent. Nous l’appelons le « mode de pensée créatif ». Lors d’une entrevue antérieure à sa célèbre campagne publicitaire, Steve Jobs nous a dit que les gens qui connaissent une réussite durable « pensent autrement ». Ils ont bien sûr du talent, et certains d’entre eux ont peut-être même du génie. Toutefois, ils ont aussi un mode de pensée qui stimule leurs réalisations spéciales.

Comme le résumait Gerard Kleisterlee, « lorsque vous pouvez structurer votre pensée en fonction de la création d’une valeur véritable et que vos pensées restent axées sur les éléments importants pour créer cette valeur, en dépit de toutes les distractions, de toutes les crises et de toutes les difficultés qui se présentent… vous avez alors vraiment de la chance parce que vous avez un modèle durable » pour votre vie personnelle et professionnelle. Gerard Kleisterlee est président du conseil, président et chef de la direction de Royal Philips Electronics des Pays-Bas, qui, en 2005, comptait plus de 160 000 employés dans 60 pays et affichait un chiffre d’affaires de plus de 37 milliards de dollars.

3. MODE D’ACTION EFFICACE. Le troisième élément est un « mode d’action efficace ». Les gens qui réussissent à long terme trouvent des moyens efficaces pour agir. C’est loin d’être une nouvelle renversante, mais le mode d’action est plus complexe qu’il n’y paraît. De nombreux bâtisseurs ont fait état de moments dans leur vie où ils savaient clairement comment donner un sens à leur vie, mais ils ont constaté qu’il leur était pratiquement impossible de faire avancer les choses — de transformer une idée en action. Réfléchissez bien au sens à donner à votre vie, mais ne laissez pas cette réflexion vous paralyser pour autant.

Lorsque vous envisagez une chose qui a de l’importance pour vous et qui semble idéale, voire parfaite, c’est parfois « comme une pâtisserie qu’on hésite à manger parce qu’elle est trop belle », avoue Alice Waters, la restauratrice et pionnière de la cuisine biologique qui, par le programme appelé l’Edible Schoolyard, est déterminée à changer le monde une bouchée à la fois. Quiconque a « en tête une image parfaite de ce qui doit être fait et de ce qui a de l’importance » sait également que le passage à l’action ne donnera peut-être pas des résultats « aussi parfaits que l’image qu’il a en tête », ajoute Alice Waters. C’est que le passage de la pensée à l’action met en péril l’idéalisme et la beauté, car « ce faisant, votre rêve pourrait y perdre quelque chose ! »

En fin de compte, « cela tient au plaisir lié au travail lui-même — un aspect que nous avons pratiquement oublié. L’amour du travail est une des valeurs les plus importantes que nous pouvons transmettre aux gens », affirme Alice Waters en jetant un coup d’œil expert sur les chefs talentueux qui mélangent, tranchent et brassent avec passion en prévision du repas qui sera servi dans son restaurant primé, Chez Pannise. Ils avaient l’air de sculpteurs pendant qu’ils créaient de véritables chefs-d’œuvre dans chacune des assiettes.

« Faites-le parce que cela en vaut la peine, même si vous n’atteignez pas tout à fait la perfection que vous aviez imaginée, recommande Jack Jia, qui a grandi « sans rien d’autre que des rêves plein la tête » à Chengdu, dans la province chinoise de Sichuan. Il est aujourd’hui un entrepreneur accompli, président de l’Hua Yuan Science and Technology Association, et fondateur et chef de la direction de Baynote. « Si vous refusez de faire une chose à laquelle vous croyez, vous pouvez dire adieu à votre tranquillité d’esprit. Les regrets ne cesseront de vous tenailler. Si vous y croyez vraiment, vous avez tout intérêt à agir malgré les problèmes qui surviennent inévitablement quand on relève un nouveau défi. Tout ce qui implique un nouveau départ, toute nouvelle création aura sa part d’ombre, ajoute-t-il. Si vous gardez les yeux ouverts et que vous faites preuve de discipline, l’expérience vous permettra d’améliorer les choses. »

« Sans discipline, certaines personnes trop ambitieuses font face au problème opposé — tout dans l’action et aucun sens —, prévient l’entrepreneur de Singapour et conseiller auprès du gouvernement, Peng Ong. Les gens qui ne peuvent résister à l’action pour elle-même découvrent souvent qu’ils prennent la mauvaise voie. Vous devez vous assurer que votre équipe et vous avez la même idée de ce que la réussite exigera de vous. Pensez d’abord à ce qui compte et aux gens que vous servez. Puis, pour y parvenir, organisez vos pensées et votre créativité en fonction de cette façon de penser. » Les réussites éphémères découlent principalement du fait que les gens agissent sans avoir d’abord pris le temps de déterminer ce qui compte pour eux.

Trois éléments simples (mais pas faciles)

Nos recherches ont révélé que, lorsqu’ils sont alignés, ces trois éléments — un sens, un mode de pensée créatif et un mode d’action efficace — constituent la base sur laquelle vous pouvez bâtir et faire durer l’expérience de la réussite.

Pour se rappeler ces éléments, il suffit de penser aux trois couleurs primaires de la réussite durable. Lorsque vous faites chevaucher les couleurs primaires du rouge, du bleu et du vert, qu’obtenez-vous ? Une lumière blanche, éclatante. S’il y a une cible appropriée, c’est bien celle-là. Les bâtisseurs ne ciblent pas des objectifs pour eux-mêmes ; ils trouvent quelque chose qui a d’abord beaucoup d’importance pour eux, de sorte que le sens donné à leur vie se répercute sur le reste du modèle. Les bâtisseurs organisent leurs pensées d’une façon qui les maintient sur la bonne voie, et ils passent ensuite constamment à l’action pour parvenir à ce qui a de l’importance pour eux (le sens donné à leur vie). Dans notre vie personnelle comme au travail, il faut chercher à rendre cette cible centrale aussi grande que possible en rapprochant les trois cercles et en augmentant leur degré de chevauchement.

Devenir parfaitement conscient de ce qui a de l’importance pour vous et mobiliser votre pensée et votre action pour soutenir votre définition du sens à donner à votre vie, c’est ce que nous appelons l’alignement. À mesure que ces éléments se combinent pour former une seule cible de lumière blanche, il devient plus facile d’atteindre votre objectif de vie et de connaître une réussite durable.

Bien entendu, c’est un modèle simple pour un processus très complexe et souvent exigeant. Ces trois cercles ont généralement tendance à s’éloigner les uns des autres de façon com­plètement déphasée. Sans effort constant, il est difficile de préserver cet alignement en raison des nombreuses forces en jeu au travail ou à la maison.

Il est beaucoup question de nos jours de l’importance d’aimer ce que l’on fait, mais la plupart des gens n’y croient tout simplement pas. Ce serait bien sûr merveilleux de faire ce qu’on aime, mais en pratique, la plupart des gens n’ont pas l’impression qu’ils peuvent se permettre ce luxe. Pour bon nombre, c’est se bercer d’illusions que de penser pouvoir faire ce qui compte vraiment à leurs yeux.

Écoutez bien, voici une très mauvaise nouvelle : il est dangereux de ne pas faire ce que vous aimez. La dure vérité, c’est que si vous n’aimez pas ce que vous faites, vous y perdrez par rapport à une autre personne ! Si vous vous comportez sans grand enthousiasme au travail ou dans vos relations, il y a forcément une autre personne qui aime ce qui vous laisse plutôt indifférent. Cette personne travaillera plus dur et plus longtemps que vous. Elle vous dépassera. Même s’il peut vous sembler moins dangereux de vous accrocher à un vieux poste, vous découvrirez que l’énergie vous manque et, comme par hasard, vous serez en tête de liste au moment des licenciements.

Vous avez sans doute remarqué que nous vivons dans une économie mondiale où la sécurité d’emploi est une contradiction en soi. Tout ce que vous possédez, c’est votre capital personnel, et il ne s’agit pas de votre argent, mais bien de vos talents, de vos compétences, de vos relations et de votre enthousiasme. Pour que la réussite soit durable, il faut un degré de ténacité et de passion que seul l’amour peut soutenir. Sans cet amour, vous vous écroulerez sous le poids des difficultés auxquelles vous ferez inévitablement face.

Il est tout aussi important de réussir sa vie que de la gagner. Ce n’est pas une décision dichotomique. Les bâtisseurs font les deux. C’est ce que disent la plupart des gens qui ont vraiment réussi : des entrepreneurs, des chefs d’État, des chefs religieux, des artistes et des enseignants, des chefs de famille monoparentale, des travailleurs sociaux, des lauréats aux oscars, des menuisiers, des gérants de magasin et des milliardaires.

C’est aussi ce que disent les généraux les plus endurcis et les gens féroces en affaires comme Larry Bossidy, auteur d’un livre chaleureux et rassurant intitulé Execution : The Discipline of Getting Things Done. Larry Bossidy n’est pourtant pas reconnu pour sa délicatesse. Un jour de grand froid hivernal au Connecticut, nous nous sommes installés dans son bureau à domicile, aménagé dans une grange convertie à proximité d’un étang gelé, où nous avons parlé de réussite et de leadership pendant des heures. Lorsque nous lui avons lancé le mot avec un grand « A », l’ancien chef de direction au regard d’acier n’a pas bronché. « C’est un impératif concurrentiel, a-t-il affirmé. Ce n’est qu’en aimant votre travail que vous ferez réellement plus et mieux que la personne assise à vos côtés. Sinon, eh bien, nous trouverons quelqu’un qui aime ce qu’il fait. »

Warren Buffett aimait son travail bien avant d’avoir de l’argent. Aujourd’hui, il est l’un des hommes les plus riches du monde. « Vous savez, certains disent que la réussite consiste à obtenir ce qu’on veut et que le bonheur, c’est de vouloir ce qu’on obtient, a-t-il dit. Eh bien, je ne sais pas ce qui s’applique dans ce cas. Mais assurément, je ne me vois pas faire autre chose. Je m’inquiète toujours quand j’entends des gens dire : “Vous savez, je vais le faire pendant dix ans. Je n’aime pas vraiment cela, mais je vais le faire pendant dix ans et…” Ma foi, c’est comme reporter les joies du sexe à la vieillesse. Pas une très bonne idée, s’est esclaffé Warren Buffett. Je me rends au travail d’un pas léger, et une fois arrivé, je crois que je suis censé m’étendre sur le dos et peindre le plafond, ou quelque chose du genre, comme Michel-Ange, ou du moins c’est ce que je ressens. Et ce sentiment ne s’atténue pas. C’est un grand plaisir. »

Les bibliothèques de recherche regorgent d’études qui confirment que l’amour ne se résume pas à de bons sentiments. Les gens passionnés passent deux fois plus de temps que les autres à réfléchir à ce qu’ils ont accompli, aux défis qui les attendent et à leur capacité de les relever. Vos collègues ou vos concurrents qui aiment leur travail déploient plus d’efforts, essaient plus de choses, progressent plus vite, proposent plus d’idées géniales, et honnêtement, ont plus de possibilités d’avancement et contribuent davantage que les gens qui se contentent de gagner leur vie.

« Le dirigeant d’aujourd’hui ne cherche pas uniquement à gagner sa vie, mais aussi à donner un sens à son travail, soutient John Seely Brown, qui a dirigé la recherche chez Xerox Park pendant deux décennies. Les gens de talent recherchent des entreprises qui n’offrent pas seulement de l’argent, mais des objectifs moraux qui donnent de l’énergie, qui rejoignent les valeurs personnelles des gens qui y travaillent. Le genre de mandat qui offre aux gens une occasion de faire du travail qui change les choses. »

Attention : l’irritation incessante que provoque l’absence d’amour de votre travail vous rend pénible à côtoyer, et il a été prouvé qu’elle nuit à votre santé. « Nous ruinons notre santé à bâtir notre richesse, prétend l’auteur et conseiller financier Robert Kiyosaki, paraphrasant le vieux proverbe. Puis, nous dépensons notre argent à sauver ce qui reste de notre santé. » Après avoir mis sur pied plusieurs entreprises prospères dans différents secteurs, Robert Kiyosaki a de nouveau changé de carrière à l’approche de ses 50 ans pour écrire son premier livre, Rich Dad, Poor Dad, qui s’est vendu à plus de 17 millions d’exemplaires. Ne serait-il pas « préférable de faire dès le départ ce que nous aimons afin de ne pas mettre en péril notre mieux-être » dans une vaine tentative d’acquérir la liberté ?

Frances Hesselbein, présidente du conseil et présidente fondatrice de l’organisation Leader to Leader Institute, anciennement la Peter F. Drucker Foundation, est surtout connue pour son travail de leadership auprès de grandes organisations, auprès d’universités et auprès de l’armée américaine, ainsi que pour les 13 années qu’elle a passées à la tête des Girl Scouts of the United States of America. À l’instar de la majorité des bâtisseurs, elle croit qu’une puissante synergie naît de la combinaison du service à autrui et de la passion pour son travail. « Nous sommes appelés à faire ce que nous aimons, et lorsque nous répondons à cette invitation, ce n’est jamais une tâche, mais plutôt de la joie et de la satisfaction. Servir autrui fait partie de la nature même d’un grand leader. »

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