En préparant un article sur le mentorat, j'ai un jour compris que j'avais bénéficié du soutien d'un mentor au début de ma carrière. Je ne le savais pas. Je ne le savais pas parce qu'il n'avait jamais été question de mentorat entre elle et moi. Jeune journaliste, j'avais été mise à pied à la suite d'une restructuration. J'ai alors décidé de tenter ma chance sur le marché du travail à la pige. Histoire de me faire des contacts, j'ai adhéré à une association de journalistes. J'y ai rencontré Suzanne, une pigiste d'expérience qui, allez savoir pourquoi, m'a prise sous son aile. Elle m'a donné des trucs du métier et m'a écoutée dans les moments de découragement, redonné confiance, prodigué des conseils, fourni des ressources. Bref, elle a agi avec moi comme le ferait un mentor. Je lui dois beaucoup.

Peut-être avez-vous, vous aussi, une Suzanne dans votre vie. Si vous le découvrez en lisant ce texte, remerciez-la et dites-lui à quel point vous appréciez son soutien. S'il s'agit d'un mentor avec qui vous avez été jumelé dans le cadre d'un programme structuré, dites-lui aussi merci. Vous en avez de la chance qu'il vous fasse bénéficier de son expérience bénévolement et sans rien attendre en retour !

Si vous n'avez pas de mentor, je vous encourage à y songer. Le mentorat vous donnera un coup de pouce extraordinaire dans votre développement et dans votre épanouissement professionnels. Bien sûr, votre mentor ne réglera pas les problèmes à votre place. Mais il vous offrira mieux : il vous donnera l'occasion de prendre du recul, de mettre les choses en perspective, de dédramatiser. Un peu comme un phare, il vous aidera à éviter les écueils ou à emprunter des chemins moins fréquentés. Un mentor, c'est une oreille attentive, la tape dans le dos qui donne des ailes, la voix de la sagesse et de l'expérience. Pourquoi s'en passer ?

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