Peu de grandes entreprises ont un programme de formation interne aussi poussé que celui de Loblaw. Toutes ont une stratégie pour recruter des diplômés universitaires et un programme de formation pour permettre à leurs employés les plus doués de gravir les échelons. Mais les formations express pour dirigeants comme chez Loblaw ne sont pas légion.
Le cigarettier Imperial Tobacco offre toutefois un programme semblable. " D'une durée de deux ans, il a été conçu spécifiquement pour préparer la prochaine génération de dirigeants d'Imperial Tobacco ", affirme Lyne Dorais, directrice, efficacité organisationnelle et formation du fabricant de cigarettes.
Les participants choisissent la fonction qui convient le mieux à leurs talents et à leurs goûts. Le programme permet de structurer leur développement en fonction d'objectifs définis. Au cours des deux années, les participants sont encadrés et soutenus par leur supérieur immédiat. De plus, un gestionnaire expérimenté d'un autre service sert de mentor et partage son expérience. Enfin, d'autres gestionnaires forment un réseau de personnes-ressources de premier plan pour l'avancement de la carrière des participants. " C'est un des programmes du genre les plus solides du Canada ", soutient Mme Dorais.
Une tendance lourde
" Encore peu d'entreprises offrent un programme aussi poussé que Loblaw, mais on remarque une tendance, indique Vicky Bellehumeur, conseillère en emploi au Service de placement de l'Université Laval. Avec la pénurie de main-d'oeuvre qui commence à sévir, les entreprises sentent qu'elles doivent en faire plus. "
L'avantage de cette formule est que l'employeur a 12, 18, voire 24 mois pour évaluer les recrues. Il sait à la fin du processus lesquelles possèdent ce qu'il faut pour progresser rapidement.
Par ailleurs, " cette formule est très attrayante pour les diplômés universitaires ", affirme Mme Bellehumeur.
" L'attrait de ces programmes est que le diplômé peut se retrouver encore tout jeune à un poste très intéressant et avec des conditions très avantageuses ", renchérit Marie J. Lachance, directrice du programme en Sciences de la consommation de l'Université Laval.
" Plusieurs employeurs se contentent encore de participer à La journée de l'emploi qu'organisent toutes les universités. Mais cela ne suffit plus; les employeurs les plus dynamiques se servent de ces événements pour repérer des candidats et les inviter plus tard à des rencontres particulières. "
