Le potentiel de vos employés est-il sous-utilisé ?

Publié le 18/03/2010 à 11:51

Le potentiel de vos employés est-il sous-utilisé ?

Publié le 18/03/2010 à 11:51

Photo : iStockPhoto

BLOGUE. Plus d’un tiers des travailleurs québécois jugent que leur employeur sous-utilise leur potentiel ou leurs compétences.

 

C'est ce que révèle un sondage de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, réalisé en janvier 2010. Cette proportion s’élève à 44 % dans la région de Montréal.

 

Pourquoi une si importante proportion ? Le président-directeur général de l’Ordre, Florent Francoeur, CRHA, croit que cela découle de deux causes :

 

1. Les employeurs ne prennent pas le temps d’exprimer leurs attentes envers leurs employés. « L’employé doit savoir ce qu’on attend de lui. De plus, une personne sur deux n’a pas d’évaluation de rendement au Québec. Sans attente et sans évaluation, comment veux-tu qu’un employé prenne de l’initiative pour accomplir plus de tâches ? Il n’est motivé à le 
faire. »

 

2. Il y a une importante absence de défis. « Les employés veulent davantage de défis. C’est d’ailleurs la première cause de départ d’un employé. On croit souvent que le salaire est la première cause de départ, mais c’est davantage le manque de stimulation qui poussent les personnes à changer d’emploi. »

 

M. Francoeur souligne toutefois que la responsabilité de la prise d’initiatives doit être partagée entre l’employé et l’employeur.

 

Les entreprises devraient ainsi améliorer leurs techniques de communication avec leurs employés, estime M. Francoeur. « Ça ne coûte pas plus cher et ça fait toute la différence. Le problème est que dans la petite entreprise, l’entrepreneur est trop collé sur le carnet de commandes et dans une grande entreprise, la structure imposante de l’organisation limite la communication entre les niveaux. »

 

Mais le défi d’une meilleure communication sera éternel, soutient M. Francoeur. « Apprendre à déléguer davantage est un éternel recommencement ! Mais je suis convaincu que cela s’en va en s’améliorant. Malgré les récents problèmes qu’a connus Toyota, l’implication de leurs employés dans le processus décisionnel demeure un excellent exemple. »

 

Par ailleurs, sept personnes sur dix croient répondre aux attentes de leur patron et près de trois répondants sur dix estiment les dépasser, d’après le sondage.

 

Il est aussi important de noter que cette étude ne démontre pas que les Québécois sont malheureux au travail, ajoute Florent Francoeur. « C’est simplement qu’ils aimeraient qu’on utilise leurs compétences au maximum. Ils le veulent, il faut simplement que les deux parties fassent leur bout de chemin. »

 

Le sondage CROP-CRHA a été mené auprès de 1000 Québécois entre le 14 et le 24 janvier 2010.

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