Photo : Bloomberg. John Warnock en 2000.
BLOGUE. Le conseil d’administration voulait s’en défaire. Le marché n’en voulait pas. Mais John Warnock, cofondateur et coprésident du conseil d’administration d’Adobe Systems, a persisté pour développer la ligne de produits Acrobat.
Son instinct lui a servi, car aujourd’hui les produits Acrobat demeurent parmi les plus rentables pour l’entreprise californienne.
Pour M. Warnock, il était primordial de mettre un produit esthétiquement beau et techniquement bon sur le marché, a-t-il confié dans une entrevue accordée à Knowledge@Wharton. Mais c’est précisément ce souci de l’esthétique qui a freiné l’entreprise à évoluer et de suivre la parade au moment du boom technologique.
Aujourd’hui, Adobe Systems a ajusté son tir. La stratégie adoptée a été celle d’un équilibre entre offrir gratuitement plusieurs de ses logiciels (Acrobat Reader par exemple) et développer et commercialiser des logiciels propriétaires dominant dans leur créneau, comme InDesign et Dreamweaver.
Cette approche a permis à l’entreprise d’établir des standards dans le numérique et sur Internet, comme le format numérique de publication (PDF) et le format de lecture et de diffusion de vidéos sur Internet, Flash, une technologie acquise lors de l’achat de Macromedia en 2005.
Adobe a ainsi fait une bonne partie de ses revenus à partir des outils et des logiciels qui permettent de créer et modifier des documents utilisant ces formats standards.
Poursuivre la lecture de l’entrevue entre Knowledge@Wharton et le cofondateur d’Adobe, où ce dernier parle, entre autres, de pourquoi il croit qu’Apple devrait réitérer son partenariat avec Adobe afin que le format Flash soit disponible sur les iPhones.