Pour Raymond Brousseau, collectionner c'est partager


Édition du 12 Avril 2014

Pour Raymond Brousseau, collectionner c'est partager


Édition du 12 Avril 2014

Collectionneur, artiste-peintre, galeriste, réalisateur, professeur de mathématiques : Raymond Brousseau peut porter tous ces chapeaux. Et on y ajoutera celui de philanthrope. En cédant au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) sa précieuse collection d'art inuit, il lui a permis de réaliser sa plus grosse acquisition : 2 635 pièces d'une valeur totale de 5 millions de dollars.

«L'art, c'est notre vie [à lui et à son épouse Lyse]. C'est le paradis, pour nous. Que le musée abrite, protège et développe la collection pour le prochain centenaire, c'est un argument massue», raconte le collectionneur, qui a préféré la diffusion publique à la vente à un particulier.

Différents acheteurs se montraient intéressés à acquérir la collection, dont le gouvernement français. Mais l'ancien directeur du MNBAQ, John Porter, est intervenu pour qu'elle reste au Québec.

«À cause du cas Brousseau, les musées peuvent maintenant négocier une formule d'achat-don. On a fait changer la réglementation», se souvient M. Porter, qui est allé chercher une contribution exceptionnelle d'Hydro- Québec afin que M. Brousseau obtienne en argent la moitié de la valeur de sa collection.

«Les collectionneurs sont souvent regardés de travers ou avec curiosité, ils passent pour des compulsifs, mais ce sont souvent des visionnaires qui se retrouvent avec des ensembles impossibles à bâtir par des institutions», remarque M. Porter, ajoutant que, sans les collectionneurs, les musées n'auraient pas le tiers de l'envergure qu'ils ont.

Raymond Brousseau est né sur le Plateau Mont-Royal, en 1938, à l'époque où c'était un quartier pauvre. Le plancher de la cuisine familiale était en terre battue. Le garçon s'est réfugié dans d'autres mondes en collectionnant des timbres sans valeur, mais qui lui permettaient de voir des paysages africains ou costaricains. C'était avant la télé.

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