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La décision de fermer le centre de recherche de Merck à Kirkland reflète la nouvelle stratégie que le géant pharmaceutique veut prendre avec sa recherche.
Alors qu’avant, la recherche se faisait à l’intérieur des murs de l’entreprise, de plus en plus elle se fera extra-muros, en consortium avec des chercheurs du milieu académique, de d’autres géants pharmaceutiques, ou de compagnies de biotechnologie.
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Au Québec, Merck est présente notamment au sein du Consortium québécois de développement du médicament (CQDM) dans lequel elle travaille avec Pfizer et Astra-Zeneca, et des chercheurs académiques.
Ce genre de PPP, dans lequel Merck investit 1M$ par année, donne un meilleur effet de levier aux pharmaceutiques, explique Vincent Lamoureux, porte-parole de Merck au Québec
Ainsi, même si elle ferme son laboratoire de Kirkland, Merck promet d’investir au Québec 100 millions$ dans les cinq prochaines années. Cet argent ira soit dans des consortiums comme le CQDM, des entreprises de biotechnologie ou des laboratoires de recherche clinique contractuelle, a précisé M. Lamoureux.
C’est bien moins que les 90 millions investi en 2008 dans son laboratoire de Kirkland, mais tout n’est pas perdu.
Autre volet de sa stratégie : Merck consolide ses sites de recherche à travers le monde. IL y aura moins de sites, mais ils rassembleront plus de franchises de recherche, précise encore M. Lamoureux. Ainsi, les recherches faites à Kirkland sur les maladies infectieuses (sida, hépatite) vont se poursuivre dans les centres de New Jersey et en Pennsylvanie, où une minorité des chercheurs québécois mis à pied pourraient être transférés.