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«Pourquoi je me suis lancé»
Stéphane Boivin se trouve en Chine lorsque Les Affaires le joint par téléphone. Il participe à la mission commerciale du Québec dirigée par le premier ministre Philippe Couillard. Il y fait la promotion de son logiciel Pivot 88, qui permet de contrôler la qualité d'un produit à chaque étape de la chaîne d'approvisionnement (assemblage, emballage, etc.). C'est d'ailleurs dans ce pays que tout a commencé, alors qu'il participait à une mission pilotée par Jean Charest, en 2011.
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«C'est là qu'on a vu que c'était nécessaire, raconte-t-il. Trois ou quatre ans plus tard, ce produit est toujours très pertinent. C'est toujours les mêmes enjeux avec l'approvisionnement, les informations ne sont pas partagées en temps réel. Les donneurs d'ordres sont plus habitués à réagir à une situation qu'à être proactifs.»
Et selon lui, ce n'est pas parce qu'une bonne partie des produits vendus en Amérique du Nord est fabriquée en Chine, en particulier, que Pivot 88 est utile. Pour l'entrepreneur, «plus la chaîne est longue, plus les risques de voir naître de petits problèmes sont grands.»
Quant au phénomène du rapatriement des activités de fabrication au pays (reshoring), il ne s'en inquiète pas. D'abord, à son avis, il s'agit d'un épiphénomène. Puis, ses solutions sont utiles «du moment qu'une entreprise impartit une partie de sa production, qu'elle reste au Canada ou pas. Et nos applications peuvent s'adapter à de nombreux secteurs d'activité : les biens de consommation, l'automobile, etc.»
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