Demers mise sur l'innovation et l'achat local

Publié le 08/10/2011 à 00:00

Demers mise sur l'innovation et l'achat local

Publié le 08/10/2011 à 00:00

Même pour vendre des tomates, il faut se distinguer. Les Productions horticoles Demers l'a compris, elle qui a été l'une des premières à faire son entrée dans les supermarchés avec des tomates de spécialité dans un chic emballage biodégradable.

La PME de Saint-Nicolas, près de Québec, lançait en 2005 la tomate Bella, une tomate cocktail sur vigne de la grosseur d'un oeuf, vendue dans un emballage de 250 grammes. Puis, en 2009, elle introduisait son Trio soleil, un emballage renfermant des tomates rouges, jaunes et orange.

Pour accéder aux grandes chaînes de distribution, Demers consacre beaucoup de ressources à la recherche. Prenez la Bella, par exemple. Pour que les 10 tomates de l'emballage totalisent 250 grammes, chacune doit en peser entre 25 et 29. Pas question de laisser aller la nature. Le temps de mûrissement, le calibre des fruits, la productivité des plants, tout est contrôlé.

L'entreprise de 175 employés, qui produit aussi des fraises et des framboises, teste ses nouvelles variétés de tomates pendant 12 mois avant de les mettre en marché. "Nous les faisons pousser pendant les quatre saisons pour voir comment elles se comportent dans toutes les conditions climatiques", explique Jacques Demers, président.

Une serre écologique

L'entreprise est en train de construire une serre au coût de douze millions de dollars dans la région de Drummondville. Cette serre, qui donnera sa première récolte de tomates à l'automne 2012, lui permettra de produire toute l'année, comparativement à neuf mois actuellement. "En hiver, la lumière naturelle est insuffisante pour faire mûrir les fruits, indique Jacques Demers, qui est agronome. Grâce à un éclairage de croissance, la nouvelle serre nous fera gagner trois mois de récolte."

"Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la provenance des aliments, constate M. Demers dont l'entreprise s'est associée avec Aliments du Québec. Ce sera bientôt une vague de fond." Les grandes chaînes en sont conscientes et sont plus ouvertes aux producteurs locaux, selon lui.

L'avis de l'expert

La stratégie de Demers a fait ses preuves depuis longtemps dans le secteur de l'alimentation, selon Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval. "Pour réussir, il faut passer du produit de commodité au produit différencié. Les chaînes l'ont compris, elles qui multiplient les produits sous leur marque privée."

M. Dufour croit que l'achat local prendra encore de l'ampleur. Le défi ? "Il faut convaincre les consommateurs qu'il y a des avantages à payer un peu plus cher pour des produits locaux. La sécurité alimentaire, notamment.

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