Start-up: comment constituer son équipe de rêve


Édition du 25 Avril 2015

Start-up: comment constituer son équipe de rêve


Édition du 25 Avril 2015

« Il faut être prêt à payer pour un avocat qui saura vous conseiller tout au long de votre croissance et qui peut activer son réseau au besoin », souligne Katell Burot. Elle est accompagnée ici de son mari, Philippe d’Haucourt, avec qui elle a fondé

Se lancer et réussir. Comment y arriver ? C'est la question que se pose tout entrepreneur à l'étape du démarrage. Si les experts s'entendent pour dire qu'il n'y a pas de formule magique, une chose est certaine : il faut s'entourer de partenaires stratégiques, aussi coûteux soient-ils.

À lire aussi:
Prévoir le pire dès l'étape du financement
Achat et vente d'entreprise: la patience est de mise

Des tartes carrées, raffinées, salées et sucrées, voilà l'idée derrière l'entreprise Carrément Tarte. Il y a quelques mois, Katell Burot a quitté son emploi de comptable pour s'y consacrer à temps plein avec son mari. «Tout se passe très bien. Mais la réalité, c'est qu'on ne fait pas encore d'argent ; et les honoraires d'avocats, il faut quand même les payer !» lance-t-elle. C'est la réalité d'une entreprise naissante, ajoute-t-elle : il faut être prêt à payer «les incontournables».

Qui sont ces personnes incontournables ? Pour Mme Burot, qui peut se débrouiller en matière de comptabilité, ceux qui arrivent en tête de liste sont les avocats, suivis des experts en marketing et en conception Web, sans compter les organismes spécialisés en accompagnement des start-ups, tels que des incubateurs.

L'avocat

Outre l'indispensable rédaction d'un plan d'affaires, une entreprise en démarrage doit accomplir plusieurs autres actions : incorporation, élaboration d'une convention entre actionnaires, dépôt de brevet, établissement de l'image de marque, protection de la propriété intellectuelle, etc. Le choix de l'avocat est très important, souligne Mme Burot, même si son taux horaire est élevé. «Je vois trop d'entrepreneurs qui prennent le premier juriste venu en espérant économiser. Il faut être prêt à payer pour un avocat qui saura vous conseiller tout au long de votre croissance et qui peut activer son réseau au besoin», dit-elle.

L'expertise juridique sert dès les premières étapes de vie d'une entreprise, renchérit l'associé directeur du cabinet BCF, Mario Charpentier. «L'avocat va "challenger" les idées de l'entrepreneur, déterminer avec lui les objectifs de croissance et rédiger le tout dans un langage approprié», énumère-t-il.

De plus en plus conscientes de la capacité limitée de payer des jeunes entreprises, des firmes d'avocats comme Dentons offrent des «forfaits spéciaux de démarrage». «Notre objectif est simple : offrir les services de conseillers expériementés à des prix raisonnables et des heures de consultation gratuites. Il y a des erreurs que les entrepreneurs doivent éviter, nous sommes là pour ça», précise Edward Claxton, associé et expert en droit commercial de Dentons.

Exemple d'une erreur classique : l'entente mal ficelée entre les fondateurs. Très souvent, les premiers partenaires se partagent également les parts de l'entreprise, indique M. Claxton. «Or, certains constatent vite qu'ils mettent plus l'épaule à la roue que d'autres, les tensions se multiplient... et la survie de l'entreprise se voit menacée.» À son avis, il faut un contrat avec des clauses claires, qui prévoit forcer un «associé nuisible» à vendre ses parts.

Dans le domaine de la technologie, les faux pas ne manquent pas, dit Saminda Pathmasiri, avocat spécialiste en propriété intellectuelle de Dentons. Il prévient ceux qui ont la manie de parler d'une idée avant qu'elle ne soit brevetée. «Beaucoup d'universitaires font l'erreur de dévoiler trop vite les détails de leurs inventions lors de conférences entre pairs.»

Une entreprise en démarrage doit aussi veiller à ce que son nom de marque ne soit pas utilisé par une entreprise dans un secteur connexe. «Se voir forcé de changer le nom d'un produit déjà connu du public, après avoir reçu une mise en demeure d'une multinationale... personne ne veut vivre ça !» lance M. Pathmasiri.

À lire aussi:
Prévoir le pire dès l'étape du financement
Achat et vente d'entreprise: la patience est de mise

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.