Photo : Bloomberg
L'un des anciens salariés de Renault, Bertrand Rochette, licencié pour espionnage industriel, a expliqué lundi qu'il ne serait pas un "bouc-émissaire" et réaffirmé ne pas avoir de comptes en Suisse comme l'accuse le constructeur automobile.
"J'ai l'impression d'être pris dans une machine, un système, dans laquelle il y a des intérêts très importants", a déclaré Bertrand Rochette lors d'une conférence de presse au cabinet de son avocat, Me Christian Charrière-Bournazel.
Trois cadres de Renault, suspendus le 3 janvier et licenciés le 14 janvier, sont soupçonnés d'avoir livré des informations sur le futur véhicule électrique conçu par le constructeur.
Bertrand Rochette, directeur des Avants-projets Véhicules, est accusé par le groupe d'avoir reçu "de source étrangère" des fonds sur un compte en Suisse en échange d'"informations stratégiques". Il a indiqué à la presse que la gamme électrique ne faisait pas partie de ses attributions.
Renault ne lui a montré aucun document accréditant son implication dans cette affaire d'espionnage industriel, a-t-il expliqué à la presse. "Je suis traîné dans la boue et je suis déterminé à faire valoir la vérité", a-t-il dit, assurant ne pas avoir de comptes en Suisse.