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Un homme d’affaires tunisien affirme qu’il a été écarté d’un projet de SNC-Lavalin, dans une entrevue au Globe and Mail. L’allégation survient alors que la firme de génie-conseil est liée à plus d’une enquête sur ses pratiques.
Le directeur général de l’entreprise Enco Group, Wadji Chortani, était candidat pour un projet gazier de 320 millions en Tunisie. L’entrepreneur de la firme de construction locale affirme que des responsables de SNC-Lavalin lui auraient indiqué qu’il avait remporté le contrat.
M. Chortani a rencontré Anis Mahmoud, l’homme de confiance de Ben Aissa qui a démissionné suite au dévoilement d’une affaire de 56 millions de dollars mal comptabilisés, à plus d’une occasion. Frustré de voir la signature du contrat être reportée, M. Chortani, s’est par la suite fait demander l’équivalent de 100 000 dollars canadiens en devise locale. M. Mahmoud aurait alors prévenu le principal intéressé qu’il ne pourrait pas œuvrer sur ce projet à moins de remplir les «conditions nécessaires».
M. Mahmoud a refusé de répondre aux questions du quotidien torontois. SNC-Lavalin, pour sa part, a dit qu’elle n’était pas prête à commenter ces allégations.
Ce n’est pas la première affaire qui frappe à la porte de la firme. Le 13 avril dernier, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a perquisitionné son siège social dans le cadre d’une enquête dont le contenu n’a pas été dévoilé. En septembre, la police avait également mené une perquisition dans les bureaux torontois de la firme dans le cadre d’une affaire de corruption liée à un projet au Bangladesh financé par un prêt de la Banque mondiale.
En mars, l’ancien pdg Pierre Duhaime et Ben Aissa, un ancien cadre de la société, a été contraint démissionné après une affaire de dépenses mal comptabilisées de 56 millions.
Vers, 13h30, l'action de SNC-Lavalin perd 3,87% à 37,73$.
