Fritz Henderson, le pdg de GM, mise sur des aides gouvernementales. Photo : Bloomberg.
C’est la valse des chiffres, ce matin, après la divulgation des prévisions financières de General Motors (GM) pour restructurer sa filiale européenne Opel.
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Ainsi, la direction de GM avance le chiffre de 5 milliards de dollars, alors que le cabinet de notation Moody’s en prévoit plutôt 8, et un syndicat d’Opel, 11…
Comment expliquer de telles différences, qui vont du simple au double? Tout simplement parce que chacun ne compte pas les mêmes choses que les autres.
Du côté de GM, on mise beaucoup sur une aide financière venant de Berlin, promise au repreneur d’Opel quand GM était en mode vente de sa filiale européenne. Mais cette aide ne fait plus maintenant l’unanimité au sein du nouveau gouvernement allemand.
Jeudi, Rainer Brüderle, le ministre allemand de l'Economie, avait dit que le conseil de surveillance de GM aurait confié ne pas avoir pas besoin d'argent public pour la restructuration. Mais, la magazine Der Spiegel affirmait samedi que la chancelière Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble étaient prêts à apporter une aide à Opel, même si le constructeur allemand restait la propriété de GM.
Du côté de Moody’s, on ne table pas autant sur des aides gouvernementales.
Quant au syndicaliste Armin Schild, dirigeant du syndicat de la métallurgie IG Metall, il a indiqué au magazine économique Wirtschaftwochemagazine qu’il considérait «qu'une restructuration qui engage une stratégie tournée vers le progrès coûterait plus de 9 milliards, voire 11 milliards de dollars».
M. Schild a émis des doutes sur la capacité financière de GM : «Je me demande d'où doit venir l'argent nécessaire à une telle restructuration. GM s'en sort bien, mais seulement en apparence après le dépôt de bilan».
