Obama minimise les effets du «Buy American»

Publié le 11/08/2009 à 00:00

Obama minimise les effets du «Buy American»

Publié le 11/08/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
A l'issue du sommet des dirigeants des trois pays de l'Amérique du Nord, Barack Obama a confirmé que les controversées règles d'approvisionnement de son pays avaient été soulevées lors des discussions.

M. Obama partageait la scène avec le premier ministre canadien, Stephen Harper, et le président mexicain, Felipe Calderon, lors de la conférence de presse de clôture du dénommé sommet des "trois amigos".

M. Obama a affirmé que le Canada et les Etats-Unis chercheraient à favoriser le libre-échange entre les provinces, les Etats et les villes. Il a cependant nié les critiques qui ont souvent été entendues au Canada à l'effet que les Américains nuisent au commerce.

"Je tiens à vous assurer que votre premier ministre soulève cette question chaque fois que nous nous voyons", a souligné le président américain.

"(M. Harper) évoque les inquiétudes de son pays. Je crois qu'il est également important de regarder les choses en perspective: nous n'avons pas constaté de virement protectionniste", a-t-il maintenu.

M. Obama a certifié que les clauses "Buy American" _ qui limitent l'accès des compagnies étrangères aux projets de construction financés par le plan de relance américain de 787 milliards $ US _ étaient parfaitement légales.

Il a reconnu qu'il n'aimait pas ces mesures, mais, compte tenu du besoin de faire couler l'argent du plan de relance, il n'avait pas l'impression que cela justifiait une bataille qui aurait pu bloquer le projet de loi au Congrès.

"Ceci n'a d'aucune façon menacé le commerce de milliards de dollars qui s'opère entre les deux pays", a-t-il certifié.

Quant à l'avenir, M. Obama a laissé entendre que des mécanismes pourraient être adoptés en vertu desquels les Etats, provinces et villes libéraliseraient les pratiques d'approvisionnement "qui développent la relation commerciale".

Le premier ministre Harper s'est pour sa part réjoui du front commun formé entre les premiers ministres des provinces et territoires, cette semaine lors du Conseil de la fédération, lorsqu'ils se sont entendus sur le libre-échange entre les provinces et Etats. Il a indiqué que le dossier serait désormais pris en charge par les ministres fédéraux, les fonctionnaires et les dirigeants des deux pays.

Assurance-santé

Par ailleurs, Barack Obama s'est amusé à soulever les critiques qui lui ont été adressées par les opposants à la réforme de l'assurance-santé. Ces derniers ont notamment sonné l'alarme face aux dangers d'adopter une "médecine socialiste du style canadien".

Le président Obama veut réformer l'assurance-santé, afin qu'elle s'applique à tous les Américains, et permettre une plus grande participation du secteur public aux côtés des compagnies d'assurance gérées par le privé.

M. Harper s'est pour sa part abstenu de participer au débat.

"Les Canadiens appuient leur propre système d'assurance-santé. Quant au reste de cette question, ma seule réponse est que c'est un débat américain", a déclaré M. Harper, lorsque demandé si certains éléments du système canadien valaient la peine d'être imités.

Le refus de M. Harper de louanger le système d'assurance-santé canadien a détonné par rapport au discours du chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jack Layton. Celui-ci avait passé deux jours à Washington en juin pour vanter le système canadien à des représentants de la Maison-Blanche et des membres du Congrès.

Par ailleurs, le sommet s'est terminé par un commun accord de mener un effort conjoint face à la reprise économique, au commerce, à la grippe A(H1N1) et aux changements climatiques.

Les trois dirigeants ont promis une réaction "commune, responsable et transparente" à la pandémie de grippe H1N1.

Immigration

Le premier ministre Stephen Harper a d'autre part dit vouloir "réparer" le système canadien d'immigration avant de revenir sur la décision de son gouvernement d'imposer un visa aux visiteurs mexicains.

M. Harper a répété que le problème se situait principalement au Canada, dont le système encourage les faux réfugiés, et qu'il n'avait rien à voir avec le comportement du gouvernement mexicain.

Le président Calderon a reconnu que l'imposition d'un visa était "une prérogative" du Canada mais il s'est néanmoins dit déçu de cette décision subite, qui a créé des frictions entre les deux pays en plein coeur de la saison touristique. Il a dit espérer que cela ne nuirait pas aux relations entre les deux pays.

Les dirigeants ont en outre discuté de la situation au Honduras, appuyant tous les trois le président Manuel Zelaya qui a été expulsé de son pays par l'armée à la fin juin.

A cet égard, Stephen Harper a émis l'opinion que l'homme politique devrait pouvoir compléter son mandat. Il a souligné que la solution à la crise devait passer par un appui à la démocratie parlementaire.

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