Magna prend en mains le volant d'Opel

Publié le 22/09/2009 à 13:25

Magna prend en mains le volant d'Opel

Publié le 22/09/2009 à 13:25

Par Olivier Schmouker

Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a décidé de vendre sa filiale européenne Opel à l'équipementier canadien Magna et au banquier russe Sberbank.

Le conseil d'administration de GM a précisé par voie de communiqué que «plusieurs questions importantes devront encore être réglées au cours des prochaines semaines», comme l'appui des syndicats représentant les employés de la division visée par la transaction ainsi que la question du financement offert par le gouvernement allemand.

L'entente finale devrait toutefois être signée d'ici les prochaines semaines et bouclée au cours des prochains mois, selon GM.

Ainsi, le duo Magna-Sberbank achètera une participation de 55% dans la nouvelle Opel, GM en conservera 35% et les employés, 10%. Il avait proposé en mai dernier un financement-relais de 1,5 milliard d'euros (2,4 milliards de dollars) pour préserver les activités d'Opel. Et Magna avait alors promis de ne fermer aucune des usines Opel établies en Allemagne.

Une décision prise sous pression

Le conseil d'administration de GM était en réunion depuis deux jours pour discuter de l’avenir d’Opel.

Les discussions ont tourné autour d’un sujet principal : «Finalement, doit-on vendre ou pas Opel?». Au départ, la balance penchait pour le «non», car la direction du constructeur automobile américain hésitait à voir ses avancées technologiques exportées en Russie, le duo Magna-Sberbank prévoyant de fabriquer des véhicules là-bas.

Mais en bout de ligne, la réponse a été «oui», même si l’on doit attendre la prochaine conférence de presse de GM pour pour voir l’avancer catégoriquement.

La vente d’Opel a connu de multiples rebondissements. Rien que ces dernières semaines, le duo composé de Magna et du banquier russe Sberbank n’avait cessé de surenchérir avec son rival RHJ International, un fonds d’investissement belge. Et le gouvernement allemand d’exprimer son mécontentement face aux atermoiements du constructeur automobile américain, alors que le pays est en pleine campagne électorale.

Ultimatum du gouvernement allemand

En début de semaine, plusieurs ministres allemands avaient même fini par taper du poing sur la table. «Dire: 'Nous gardons Opel' ne constitue pas une stratégie», avait tonné Jochen Homann, le secrétaire d'Etat à l'Economie, en marge d'une conférence sur l'énergie, en exigeant une fois de plus que GM précise ses intentions sur Opel d’ici mercredi soir.

Le gouvernement allemand soutenait ouvertement l'offre présentée par le duo Magna-Sberbank et se lassait d’attendre une décision de GM. D’autant plus que cette dernière avait accepté en mai de faire affaire avec Magna et Sberbank, avant de changer d’idée après sa sortie de sa situation de protection contre ses créanciers, le 10 juillet.

Opel emploie actuellement quelque 49 000 personnes en Europe, dont la moitié en Allemagne, où se trouvent son siège social et quatre usines.

Avec PC.

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