Photo : STM
Le président de la Société de transport de Montréal (STM), Michel Labrecque, a pris soin d’éviter de répondre aux questions des experts sur le remplacement des voitures de métro de Montréal, ce matin.
À l’occasion du forum «Métropole et Transport», organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le président de la STM a refusé de confirmer les rumeurs voulant que la société espagnole CAF aurait réussi à se qualifier pour la fabrication de voitures de métro.
Une telle situation forcerait la STM à reprendre du début les procédures d’appel d’offres, repoussant d’une à deux années supplémentaires la livraison prévue des voitures. Jusqu’à l’entrée en scène de la société espagnole, à l’invitation de la STM, le contrat de renouvellement des voitures de métro devait être livré par le consortium formé de Bombardier et Alstom.
Des délais non dramatiques
«Vous vous attendez bien à ce que je ne réponde pas à votre question», a d’abord répondu Michel Labrecque, rappelant avoir refusé de confirmer ou d’infirmer toutes les informations diffusées par les médias depuis le début du processus.
«Il en demeurera ainsi jusqu’à la signature finale des parties», a-t-il ajouté, avant de préciser que si le métro actuel ne pouvait supporter le report des remplacements de ses voitures pendant encore dix ans, il pourrait très bien supporter des délais de remplacements supplémentaires «d’une année ou deux», sans que son avenir soit compromis.
La Grèce a pu jouer
Devant les journalistes, près d'une heure plus tard. Le président de la STM a tenu le même discours, minimisant l'importance des délais, voire l'existence même de retards dans le processus.
Ce dernier a réitéré être toujours en attente du rapport final de la société Hatch Mott Macdonald, contredisant ainsi les prétentions de certains médias. Cette dernière a été mandatée pour évaluer la capacité de CAF de répondre aux exigences de la STM.
Il a par contre précisé, ce qui n'avait jamais été fait publiquement auparavant, que les troubles survenus en Europe (en Grèce, notamment) récemment, avait pu forcer la société à redoubler d'attention pour s'assurer que CAF avait la capacité financière de remplir l'ensemble des demandes du soumissionnaire.
La STM, a précisé son président, oeuvre en partenariat dans ce projet avec la Ville de Montréal et trois ministères du gouvernement du Québec. M. Labrecque n'a désiré établir aucun nouvel échéancier.