[Photo : Bloomberg]
La tragédie survenue à Lac-Mégantic a amené les deux principales compagnies ferroviaires au pays à se pencher sur leurs pratiques sécuritaires.
Dans un bulletin envoyé à ses employés, le Canadien Pacifique a annoncé le resserrement de certaines procédures en s'inspirant des facteurs identifiés comme ayant pu contribuer au déraillement qui a fait une cinquantaine de victimes.
Systèmes de freinage, supervision des convois, verrouillage des locomotives: la compagnie a décidé d'amender son manuel d'instructions afin d'éviter qu'une catastrophe comme celle de Lac-Mégantic ne se reproduise.
Il sera ainsi désormais obligatoire de verrouiller les locomotives des convois qu'il est « nécessaire » de laisser sans surveillance. Cette pratique était déjà en vigueur dans « certaines zones à haut risque », mais elle sera dorénavant appliquée à l'ensemble du réseau, précise le document interne.
Le Canadien National demandait déjà à ses employés de le faire.
Selon la déclaration transmise jeudi par la compagnie établie à Montréal, « toutes les portes et les fenêtres des locomotives (sont) verrouillées » de façon systématique.
L'entreprise ferroviaire soutient s'être dotée de pratiques « robustes » pour s'assurer de la sécurité des trains laissés seuls, mais a tout de même entamé une révision de l'ensemble de ses règles de sécurité dans la foulée de la catastrophe survenue à Lac-Mégantic dans la nuit du 6 juillet.
Son porte-parole, Louis-Antoine Paquin, a refusé de dire si les règles sécuritaires du CN étaient plus adéquates que celles en vigueur du côté du CP. « Je vais vous laisser tirer vos propres conclusions », s'est-il contenté de répondre.
Il n'a pas non plus voulu commenter les méthodes de la Montreal, Maine and Atlantic (MMA). Plusieurs experts du secteur ferroviaire l'ont fait à sa place, affirmant que l'entreprise américaine avait été négligente et que ses infrastructures étaient en bien piètre état.