L'Espagne freine l'achat d'Opel par Magna

Publié le 19/10/2009 à 11:28

L'Espagne freine l'achat d'Opel par Magna

Publié le 19/10/2009 à 11:28

Par Olivier Schmouker

Le ministre espagnol Miguel Sebastian se propose comme médiateur. Photo : Bloomberg.

Nouveau coup dur pour Magna International : le comité d’entreprise de l’usine espagnole d’Opel établie à Figueruelas a rejeté son projet de relance.

Cela fait une semaine que la vente d’Opel au duo canado-russe Magna-Sberbank aurait due être officialisée, et un nouvel obstacle vient de se mettre en travers de la route des nouveaux acquéreurs de la filiale européenne de General Motors (GM).

Il s’agit du refus du conseil d’entreprise de l’usine espagnole de donner son feu vert au projet de supprimer 1 300 des 7 000 postes et de relocaliser une partie de la production en Allemagne. Un refus appué par les autorités politiques locales.

Menace de grève

Les employés espagnols aimeraient que des discussions soient amorcées pour trouver un compromis. D’ores et déjà, le ministère espagnol de l'Industrie s’est proposé d’agir comme médiateur «pour rapprocher les positions des parties pour aboutir à un accord satisfaisant pour toutes les parties».

Si la direction de Magna ne fait pas rapidement un geste de conciliation, une grève pourrait être lancée. C’est du moins ce qu’a affirmé à l’AFP Julio Vela, un membre du comité d'entreprise appartenant au syndicat majoritaire UGT.

GM peaufine un plan B

Vendredi dernier, Magna-Sberbank avait trébuché sur un autre obstacle inattendu.

Neelie Kroes, la commissaire européenne à la Concurrence, avait annoncé avoir trouvé des «indices significatifs» tendant à montrer que l'aide de 4,5 milliards d'euros (7 milliards de dollars) promise par Berlin à Opel était conditionnée à une reprise par le duo canado-russe. Or, ce genre de condition est contraire aux règles européennes en matière de concurrence…

Face à tous ces problèmes, la direction de GM a préféré retarder – une fois de plus – la signature officielle de la vente d’Opel. Et il semble qu’un plan B soit toujours à l’étude, selon des révélations du Wall Street Journal.

«Même si le groupe automobile continue de privilégier une vente à Magna, les dirigeants de GM sont prêts à passer à un plan B si la transaction devait être caduque», est-il écrit dans le quotidien américain. Celui-ci entraînerait une restructuration drastique d'Opel, avec à la clé «des milliers de suppressions d'emplois en plus» que ne le prévoit Magna, «au moins une fermeture ou cession d'usine en Allemagne», ainsi qu’un probable dépôt de bilan.

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