C’est une tâche éminemment complexe à cause, à la fois, de la complexité des enjeux (les marques à conserver, les usines à fermer, les conditions de travail à renégocier, le régime d’assurance des retraités à revoir et les consommateurs à rassurer, etc.), et de la concurrence, qui est plus vive que jamais, puisque les fabricants étrangers possèdent maintenant plus de 50 % du marché américain.
Des voitures chinoises
Et gageons que des voitures chinoises et indiennes pourraient apparaître éventuellement dans le marché américain dans quelques années.
Est-il pertinent de sauver GM et Chrysler ? Même si celles-ci ont couru après leur perte en raison de leur mauvaise gestion, les laisser sombrer aurait un impact immense sur les industries de l’acier et des pièces de voitures et dans certains États.
Pas de chèque en blanc
Toutefois, ce sauvetage requerra inévitablement des sacrifices de leurs dirigeants, de leurs employés et de leurs prêteurs. Aux États-Unis comme au Canada, les syndicats voudront encore une fois ne consentir que le strict nécessaire pour assurer une survie à court terme des deux sociétés. Il faut faire plus.
Il faudra être ferme avec les syndicats, comme avec les dirigeants des sociétés, car les deux fabricants ne survivront pas sans un plan crédible à long terme et un coup de barre radical. Il ne faut pas leur donner un autre chèque en blanc.
Un grand ménage chez GM
Pour GM, cela veut dire un grand ménage dans les marques et dans les réseaux de concessionnaires, une réduction des capacités de fabrication et la revente d’actifs et de divisions (comme Hummer, Saab et peut-être même Opel).
Une alliance avec Fiat
Quant à la survie de Chrysler, elle passe par une alliance avec Fiat, qui, sous la direction de son président actuel, Sergio Marchionne, (c’est un comptable agréé qui a vécu à Windsor, Ontario), a mis sur le marché des voitures à haut volume, qui ont permis à la société italienne de redevenir rentable.
Approuvez-vous ce pari risqué de l’administration Obama ?