La québécoise BRP, anciennement Bombardier Produits Récréatifs, prépare son entrée prochaine en Bourse.
«Le moment que nous choisirons n’est pas encore fixé, mais ce désir d’aller en Bourse est bien réel», a confirmé ce matin à LesAffaires.com, Johanne Denault, directrice des communications de l’entreprise de Valcourt.
Dans une entrevue au National Post, le président et chef de la direction de BRP, José Boisjoli, affirmait la semaine dernière que l’entreprise était prête à devenir publique à tout moment.
«Nous sommes presque prêts. Si on devait m’en parler demain, nous pourrions devenir publique très rapidement», a affirmé José Joli au quotidien torontois, qui l’interrogeait sur le sujet.
La société d’investissement américaine, Bain Capital, qui possède 50% de BRP entend tirer profit de son investissement dans «un horizon de deux à cinq ans», a dit le président cité par le journal.
«Ils ne sont pas pressés. Tant qu’ils voient de la création de valeur, ils vont conserver leurs positions, a poursuivi M. Boisjoli, à propos de Bain Capital, de Boston. (…) [Mais], ça va arriver», a-t-il ajouté, ne laissant aucun mystère sur les intentions futures de l’américaine, co-fondée par le candidat républicain à la présidentielle américaine, Mitt Romney.
Outre Bain (50%), la famille Bombardier-Beaudoin possède 35% des actions de l’entreprise et la Caisse de dépôt et placement du Québec, 15% des actions restantes de cette entreprise, qui a vu naître la première motoneige au monde.
Six mois d'avis
Rappelons que Bain s’est porté acquéreur de Dollarama en 2004, avant que l’entreprise lance un premier appel publique à l’épargne, cinq ans plus tard. BRP est impliqué dans le capital action de BRP depuis maintenant huit ans.
M. Boisjoli affirme que Bain lui a dit qu’il disposerait de six mois pour préparer l’entreprise pour un appel publique à l’épargne. Dollarama aurait eu moins de temps encore, a-t-il précisé.
Qu’à cela ne tienne, puisque la direction de BRP affirme être «presque prête». Cela pourrait se faire «très rapidement» a soutenu M. Boisjoli qui s’apprêtait à faire la même démarche en 2008, lorsque le naufrage de Lehman Brothers Holdings, à New York, a tout fait dérailler, entrainant la planète dans une récession mondiale, dont la planète se remet aujourd’hui à peine.
BRP a résisté de justesse à la tempête, profitant d’un prêt d’urgence de 50M$ du gouvernement du Québec. Elle évalue aujourd’hui sa cadence de production et son volume de ventes à 70% du niveau qu’ils étaient avant la récession.