Ce rejet ne fait pas l'affaire des trois géants américains que sont Ford, Chrysler et General Motors (GM). Alors que Ford continue d'affirmer ne pas encore avoir besoin d'un coup de pouce fédéral même si sa survie est loin d'être assurée, GM et Chrysler assurent, eux, être à quelques semaines seulement de la faillite.
Ce plan de sauvetage paraissait pourtant presque adopté dans la soirée de jeudi au Sénat, mais il a échoué sur l'intransigeance des syndicats de la profession qui refusent une importante réduction des salaires demandée par les parlementaires républicains dès l'an prochain.
Le dirigeant de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid s'est dit terriblement déçu après l'abandon d'un accord bipartisan qui aurait pu sauver les trois grands fabricants automobiles de Detroit, Ford, Chrysler et General Motors, qui subissent la pire récession des ventes automobiles depuis 26 ans.
Les parlementaires républicains ont refusé d'accorder l'aide à l'automobile tant que le syndicat United Auto Workers (UAW) n'accepte pas des coupes salariales l'an prochain, une révision à la baisse qui ramènerait les salaires des ouvriers de l'automobile américain au niveau de ceux des ouvriers japonais. Le syndicat a proposé de renvoyer la question à 2011.