Autrefois références des voitures de luxe aux États-Unis, Cadillac et Lincoln ont vu leur étoile pâlir après les chocs pétroliers des années 1970, permettant aux rivaux allemands et japonais de leur ravir des parts de marché.
La crise financière, marquée par la faillite de GM et les déboires de Ford, a précipité leur déclin, avec des annulations et retards pris dans la production de nouveaux modèles.
« Cadillac peut regagner des parts de marché sur ses rivaux », estime Bill Visnic, analyste chez Edmunds.com. À condition développe-t-il, d'éviter des faux-pas comme proposer des prix élevés pour être contraint de les baisser drastiquement par la suite devant la frilosité des acheteurs. C'est ce qui est arrivé récemment.
Pour Lincoln, « le renouveau sera difficile car la marque doit se différencier des autres produits Ford pour s'imposer », fait valoir l'analyste Jessica Cadwell.
« Les deux marques sont en pleine transformation. le changement ne surviendra pas dans l'immédiat, ça prendra du temps », ajoute-t-elle.
Pour ces experts, Cadillac et Lincoln pourront tirer profit du risque de « saturation » - pléthore de modèles - qui guette actuellement les « Allemandes ».
« Dans le luxe, le populaire est un danger. Le vrai luxe c'est l'exclusivité », prévient Bill Visnic.