(Photo: 123RF)

Le Chemin de fer Canadien Pacifique (CP) a signifié à Kansas City Southern (KCS) qu’il n’augmenterait pas son offre publique d’achat et a exhorté le chemin de fer américain à rejeter l’offre de 33,6 milliards $ US du Canadien National qui, selon lui, ne sera pas approuvée par les autorités réglementaires des États-Unis. 

Dans une lettre transmise en prévision de la date limite de réponse, le chef de la direction du CP, Keith Creel, a affirmé que le transporteur ferroviaire établi à Calgary « ne s’engagerait pas dans une guerre d’enchères en réaction à l’offre illusoire du CN ». 

Il a souligné que plusieurs événements récents, notamment l’opposition du département américain de la Justice et la décision du Surface Transportation Board d’évaluer l’offre du CN en vertu de règles plus strictes, devraient suffire à KCS pour ne plus considérer que cette proposition est supérieure à celle du CP. 

M. Creel estime qu’il n’y a plus de raison de résilier l’accord de regroupement entre le CP et KCS, qui a obtenu le feu vert du STB pour son recours à une fiducie de vote. 

Dans une présentation lors d’une conférence d’investisseurs, il a reconnu avoir eu des « discussions de haut niveau » avec un investisseur potentiel qui pourrait aider le chemin de fer à augmenter son offre. 

Bien qu’il n’exclut pas catégoriquement de faire équipe avec un partenaire financier, M. Creel dit qu’il n’a aucun appétit pour une offre trop chère. 

M. Creel a décrit le Canadien National comme un « intrus » prêt à contracter une énorme dette pour présenter une offre qui ne peut pas être couronnée de succès. 

« Une valeur qui ne peut pas être réalisée n’est pas une valeur crédible », a-t-il affirmé lors de la conférence sur les transports, les compagnies aériennes et les groupes industriels organisée par  Bank of America Securities. 

« Nous n’allons pas nous compromettre financièrement pour créer une entreprise qui ne sera pas en mesure d’investir dans le réseau dans lequel il faut investir pour réaliser son potentiel. »