Quoi de plus normal que de manger du chinois ou de l'italien près de chez soi ? Ou de faire des découvertes culturelles sans chercher plus loin que le Festival du monde arabe ou Vues d'Afrique ? Importer l'exotisme est devenu normal dans la restauration et la culture, et gagne maintenant le secteur touristique, note la revue française Espaces.
En Ardèche, en France, les touristes peuvent être hébergés au campement Tamana, un village africain créé par le voyagiste Point Afrique. On dort dans des cases maliennes, on goûte à la cuisine subsaharienne, on participe à des ateliers de produits artisanaux ou on assiste à des soirées sur les légendes africaines. Dans la Sarthe, un village vacances fait découvrir la culture et le mode de vie amérindiens. Le site offre un hébergement en tipi et des activités d'initiation à la vie des Sioux. En Allemagne, les visiteurs d'Europa Park peuvent séjourner dans un vrai camp de cow-boy et vivre une expérience digne du Far West.
Dans les Alpes françaises, des igloos accueillent des touristes. Au Québec, ils peuvent dormir dans des yourtes (tentes mongoles).
« Ce n'est pas vraiment nouveau; c'est en fait la formule des villages Disney qui est reprise à une autre échelle, explique Michel Archambault, titulaire de la Chaire de tourisme Transat, ESG UQAM. Ce n'est pas très authentique, mais c'est une tendance qui semble répondre à une demande. » Une demande grandissante venant des adeptes d'exotisme vieillissants et un tantinet panfouflards, à la recherche de courts séjours et de vacances en toute sécurité.