Devant une fréquentation touristique stagnante, l’Office du tourisme de Québec veut accélérer la cadence pour faire du fleuve et de l’hiver les grands moteurs de la croissance. Il faut développer l’offre d’activités autour de ces axes et devenir plus agressifs du côté du marketing, selon l’OTQ.

«Il faut miser sur du temps, persévérer, s’aligner sur des objectifs de moyen terme. Il faut offrir des produits d’appel distinctifs», a affirmé le directeur Gabriel Savard, donnant en exemple le projet de Club Med au Massif de Charlevoix, qui serait susceptible d’amener dans la région une nouvelle clientèle internationale. Les négociations sont toujours actives dans ce dossier, a-t-il précisé.

En 2012, le taux d’occupation des chambres d’hôtel de Québec a atteint 57,8%, une hausse de 0,7% par rapport à 2011, attribuable au tourisme d’affaires, créneau qui a progressé de 7,6%. Les boutiques touristiques et les commerces de détail, ainsi que la restauration ont connu des baisses de 5% à 6% en 2012.

Aussi, le Québec a connu l’an dernier une hausse de 5,9% de son déficit touristique aux frontières (entrées des étrangers vs Québécois vers l’étranger).

Le bilan touristique de Québec est comparable à celui des principales villes-destinations canadiennes (Montréal, Toronto, Vancouver).

«Mais il est clair qu’on ne peut se contenter de tels résultats. Il faudra faire mieux en 2013», a réagi Alain April, président sortant du conseil d’administration de l’OTQ.(Pierre Tremblay de Global Tourisme international prend la relève).

Les axes de croissance privilégiés par Québec sont le tourisme d’hiver et l’attrait du fleuve, autour desquels les gens de l’industrie sont appelés à développer des produits attrayants qui permettront à Québec de s’inscrire comme destination internationale en 2020.

«On a gagné beaucoup de reconnaissance des grands magazines, comme le Condé Nast Traveller ou le National Geographic. On est toujours cotés deuxièmes ou troisièmes en Amérique du Nord et dans les dix premières destinations à l’échelle mondiale, mais il faut amener des produits compétitifs de calibre international», soumet M. Savard.

En d’autres mots, il ne suffit plus d’être belle et d’avoir une histoire quand on se bat contre la planète et que même les destinations soleil en été sont devenues des concurrentes féroces.

Le calendrier des activités hivernales urbaines et sportives, dont le point culminant restera le Carnaval, puis le temps des fêtes, devra s’étirer de la mi-décembre à la mi-mars pour faire de Québec une vraie capitale de l’hiver.

Le Carnaval fêtera ses 60 ans en 2014 et il compte faire vibrer davantage les artères commerciales de la ville plutôt que de concentrer presque toutes ses activités sur les Plaines d’Abraham.

Du côté du fleuve, les croisières internationales sont à la hausse et l’OTQ souhaite que les croisières fluviales soient aussi développées selon diverses thématiques.