SNC-Lavalin accentue ses efforts pour tenter de récupérer des sommes qui ont été utilisées à mauvais escient. La société a déposé un recours civil dans lequel elle réclame 2 M$ à l'ex-numéro deux de l'entreprise, Riadh Ben Aïssa, de même qu'à une consultante qui avaient fait la manchette, Cynthia Vanier.
Un juge de la Cour supérieure a autorisé jeudi la saisie avant jugement des actions de l'entreprise qui étaient placées en fiducie en faveur de Ben Aïssa.
La société allègue qu'avec un autre cadre de l'entreprise, Stéphane Roy, les deux « ont conspiré pour commettre des actes illégaux pour lesquels des fonds appartenant à SNC-Lavalin ont été détournés et utilisés sans autorisation. »
Elle demande le retour de près de 1,9 M$ qui ont été versés à la consultante Cynthia Vanier et qui auraient servi à faire immigrer illégalement Saadi Kadhafi, le fils de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Un autre 200 000$ est aussi réclamé en remboursement de frais de décoration. Ces frais auraient servi à payer la décoration d'un penthouse torontois appartenant à Saadhi Kadhafi.
À l'appui de son recours, la Société a notamment déposé des courriels échangés entre Cynthia Vanier, Stéphane Roy et Ben Aïssa au cours de l’année 2011.
Monsieur Roy faisait déjà l'objet d'une poursuite de 1,85 M$ de la part de SNC. Congédié, il poursuit cependant également la firme pour près d'un million de dollars en alléguant avoir agi selon la culture et les façons de faire de SNC.