«On recrute pour préparer la relève» - Carine Prévost, conseillèr
Les affaires - Éprouvez-vous des difficultés à recruter des ingénieurs des procédés dans le domaine minier ?
Carine Prévost - L'industrie des mines et métaux est au ralenti depuis deux ans, donc on recrute peu ces temps-ci. Mais lorsque l'industrie va bien, on embauche régulièrement. On recrute des juniors grâce notamment à des participations à des foires d'emploi dans les universités et en offrant des stages (même si ce n'est pas le cas cette année, faute d'activité suffisante). Pour les seniors, ça fonctionne plus par réseautage. Hatch compte 640 employés au Québec, dont 330 ingénieurs.
L.A. - Y a-t-il une problématique de relève pour les ingénieurs chez Hatch ?
C.P. - La moyenne d'âge des ingénieurs est de 40 ans, mais de 30 ans pour les ingénieurs des procédés. Néanmoins, on s'assure toujours d'embaucher des jeunes diplômés pour préparer la relève et garder l'équilibre dans les équipes entre les juniors, les employés intermédiaires et les seniors. Il y a de nombreux ingénieurs qui sont chez nous depuis longtemps, et même s'ils ont tendance à partir à la retraite assez tardivement, on s'attend à une augmentation des départs dans les prochaines années.
L.A. - Quelles mesures de rétention avez-vous mises en place ?
C.P. - Comme nous embauchons beaucoup de jeunes professionnels, nous avons plusieurs programmes pour les soutenir à leur arrivée. Nous disposons en effet de 25 mentors - souvent des associés - pour les juniors. Leur mentorat s'applique aussi au buddy [collègue accompagnateur] de façon plus informelle, pour toutes les questions du quotidien. Nous offrons également un programme de développement professionnel qui s'adresse spécifiquement aux jeunes ingénieurs : présentation du travail d'autres jeunes dans d'autres services, formation par des employés plus expérimentés, etc. Cela contribue à les intégrer. Nous avons également un centre de formation interne certifié pour la formation continue.