L'Ordre des ingénieurs du Québec lance un programme d'encadrement des firmes de génie, comprenant des audits de leurs pratiques d'affaires, afin de tenter de résorber ce qu'il qualifie de crise affectant la profession.
Le président de l'Ordre, Daniel Lebel, a reconnu mardi, en annonçant le programme, que la crédibilité du secteur de l'ingénierie avait été mise à mal par la Commission Charbonneau et que la confiance du public à l'endroit des ingénieurs était à son plus bas.
« On ne veut pas que ça se reproduise, ce qui vient de se produire, a déclaré d'entrée de jeu M. Lebel. On veut travailler en mode préventif, et c'est dans cet esprit que l'on va travailler avec les firmes. »
Le programme comprend notamment une analyse des codes d'éthique des firmes de génie-conseil et des audits de la pratique professionnelle, de l'octroi et de la gestion de contrats et du développement d'affaires (c'est-à-dire les démarches pour l'obtention de contrats) ainsi que du lobbying et des appels d'offres.
« Ils n'ont jamais été audités, a expliqué le président de l'Ordre. On leur a présenté et on leur a dit: dorénavant, si vous embarquez dans cet esprit de collaboration, nous irons chez vous, nous irons regarder vos processus, vos manières de faire des affaires, la manière dont vous établissez des contrats. »