Après avoir résisté pendant plus de 50 ans aux chants des fusions internationales, le cabinet de comptables Harel Drouin vient de dire " oui " au groupe européen Mazars. À Montréal, Harel Drouin était un des rares cabinets d'une certaine importance à ne pas avoir intégré un groupe international.
Harel Drouin, qui regroupait 70 professionnels rue Saint-Jacques, accueille donc les 30 professionnels de Mazars JDL, le bureau montréalais de Mazars. Harel Drouin a aussi fusionné avec Mazars international, un groupe d'origine française qui souhaite développer le marché canadien.
" Cela fait partie de mon plan stratégique d'avoir un bureau à Toronto, à Ottawa et dans les Maritimes d'ici trois à quatre ans ", affirme Michel Brousseau, associé directeur de Mazars Harel Drouin. Cette expansion se fera probablement par l'intégration de petits cabinets existants.
Avant de se joindre à Mazars, Harel Drouin a dû rompre avec Pannell Kerr Forster (PFK), avec qui il avait des liens depuis une quinzaine d'années. " Avec PKF, ce n'était qu'une affiliation, alors que nous recherchions une intégration complète, avec un réseau international ", dit M. Brousseau.
Pourquoi ce changement de cap ? " À la suite de notre planification stratégique l'an dernier, nous avons conclu qu'à cause de la mondialisation des marchés et de la complexité grandissante des normes comptables à l'échelle internationale, nous n'avions pas toutes les compétences à l'interne pour continuer à bien servir nos clients ", explique M. Brousseau.
De plus, la direction d'Harel Drouin croit que cette union facilitera le recrutement, la possibilité d'une carrière internationale étant un atout non négligeable.
Avec 11 000 professionnels dans une cinquantaine de pays, Mazars est encore loin du Big Four de la comptabilité - Deloitte (169 000 professionnels), KPMG (137 000 professionnels), PricewaterhouseCoopers (163 000 employés) et Ernst & Young (144 000 employés). Mais M. Brousseau soutient qu'à Montréal, son équipe peut jouer sur la même patinoire qu'eux.
