Cette PME d’une quarantaine d’employés, devenue leader mondial en protéomique, est la tête d’affiche de la médecine personnalisée au Québec, dit-on. Caprion a conçu une plateforme technologique qui permet de trouver dans le sang des protéines qui permettent de prédire si un médicament sera efficace ou non. Alors que les chercheurs universitaires excellent dans la découverte de biomarqueurs, Caprion, elle, permet en plus de les valider. Chose rare pour une biotech, l’entreprise fondée en 2000 par un Québécois d’origine acadienne, Martin Leblanc, et Clarissa Desjardins, l’actuelle présidente du CEPMED, est profitable depuis 2006. C’est probablement son modèle d’affaires qui lui a permis de réaliser cet exploit.
Plutôt que d’essayer de produire elle-même des tests diagnostiques, elle s’est rapidement mise au service de ses clients, les pharmaceutiques. Caprion Protéomique a signé des partenariats avec une trentaine de sociétés, dont Merck, Abbott, Wyeth et Vertex. « J’aide les pharmas à faire approuver leurs médicaments », indique Martin Leblanc.
Autre force : l’actionnaire principal de Caprion est la société d’investissement privée américaine Great Point Partners. De plus, Caprion a confié sa distribution à un géant mondial de la recherche à contrat, Covance, actionnaire de l’entreprise à 20 %. Caprion vient d’acquérir une entreprise de biomarqueurs en Californie. Ses revenus annuels frôlent les 10 millions de dollars.