Tous les intervenants le reconnaissent d'emblée : la préparation de la relève à la haute direction des sociétés d'ingénierie constitue un défi énorme.
C'est que l'industrie a connu ces dernières années un mouvement important de consolidation, explique Marc Tremblay, vice-président, bâtiments et industries, de Teknika-HBA. Les sociétés d'ingénierie sont pour la plupart de moyennes et grandes entreprises et la pression est énorme sur la haute direction.
"Cela peut nuire à la qualité de vie au travail et faire en sorte que bien des jeunes ingénieurs ne soient pas intéressés à occuper ces postes. Il faut repérer les candidats potentiels, les convaincre qu'ils sont capables d'occuper de telles fonctions, les préparer et les encadrer. Cela n'est pas simple ", mentionne-t-il.
Il faut compter au moins cinq ans à partir du moment où un ingénieur est pressenti comme un futur haut dirigeant et celui où il accédera à un tel poste, précise Jean-Pierre Sauriol, pdg de Dessau.
Celui-ci parle en connaissance de cause puisque Dessau prépare sa troisième génération de dirigeants. " La relève de la haute direction est le plus grand défi auquel nous sommes confrontés, dit-il. Sans relève, l'entreprise sera en péril. Il faut aussi le plus possible de gens qui proviennent de l'organisation, pour une question de culture. "
M. Sauriol ajoute que les candidats seront particulièrement bien encadrés. " Nous les faisons étudier, nous leur trouvons un parrain pour les aider à se développer dans leur travail et nous leur donnons divers défis à relever. "