Dans une note, Hélène Bégin, économiste senior chez Desjardins, parle ni plus ni moins que de « saignée de l’emploi au Québec » en faisant référence aux 37 100 emplois perdus au Québec en juillet
Cette rechute « ne constitue pas une surprise. L’ampleur de la baisse (...) est toutefois plus importante que prévu et rappelle que la récession amorcée à la fin de 2008 n’est pas terminée. »
Elle indique qu’en juillet, le Québec a été plus touché que l’Ontario, mais que la province voisine a encaissé des pertes d’emplois beaucoup plus importantes comparativement au Québec depuis l’automne dernier », soit -3,3 % versus -1,8 %.
Dans sa note, Hélène Bégin souligne que le secteur de l’hébergement et de la restauration a encaissé les plus lourdes pertes (-14 500 emplois), suivi par l’industrie du transport et de l’entreposage, qui souffre de la chute des exportations.
« La mauvaise température ainsi que la vigueur du dollar canadien ont sûrement nui à l’industrie touristique, gonflant par le fait même les pertes d’emplois en juillet », écrit-elle, ajoutant que le creux du cycle actuel n’a pas encore été atteint, mais que plusieurs statistiques économiques laissent entrevoir une relance d’ici la fin de l’année.
Et pendant ce temps, au Canada
Concernant les emplois perdus au Canada (-44 500), Paul Ferley, économiste en chef adjoint à la RBC, indique qu’une bonne partie est due aux pertes dans l’industrie de production de biens (-29 800). « Aussi bien les emplois à temps plein qu’à temps partiel ont été coupé », précise-t-il.
Pour sa part, le nombre de travailleurs autonomes a augmenté de 34 800 au cours du mois de 2009. Ces travailleurs autonomes s’ajoutent aux 37 200 nouveaux travailleurs autonomes de juin, souligne Chairmaine Buskas, stratège économique senior à TD Securities. « Cela n’est pas nécessairement une bonne nouvelle, car ça démontre qu’il manque d’opportunités d’emploi dans le marché de l’emploi traditionnel ».
Alors qu’en est-il de la fin de la récession annoncée par la Banque du Canada ? Paul Ferley de la RBC note simplement que « tout laisse à penser que le PIB réel devrait se contracter de 2,3% cette année. »
