Michael Sabia. Photo: lesaffaires.com
La Caisse de dépôt et placement du Québec n'est nullement intéressée à faire la lumière sur les pertes financières records de plusieurs milliards enregistrées par l'institution en 2008.
Le président de la Caisse, Michael Sabia, a dit mardi que seul l'avenir l'intéressait, à l'occasion de l'étude en commission parlementaire du rapport annuel 2009 de l'organisme, qui est en pleine restructuration à la suite de pertes de 40 milliards $, soit 25 pour cent de son actif, l'année précédente.
L'opposition péquiste est revenue à la charge pour demander une enquête sur les pertes de la Caisse en 2008, dont celles de 13 milliards $ subies lors de l'achat de papier commercial adossé à des actifs non bancaires (PCAA). La Caisse a acquis près de la moitié de tous ces PCAA contenant des produits financiers toxiques.
La lumière n'a jamais été faite à savoir pourquoi la Caisse avait connu des pertes beaucoup plus importantes que les autres institutions semblables du pays.
En point de presse, M. Sabia a dit qu'on ne pouvait pas changer l'histoire et qu'il préférait regarder droit devant.
Il a dit qu'il ne s'intéressait pas aux événements survenus en 2007 et 2008. Ce problème a été réglé, selon lui.
Le ministre des Finances, Raymond Bachand, a partagé son opinion, tout en reconnaissant que la Caisse avait perdu plus d'argent que les autres caisses de retraite du pays.
Après cette période de crise, la Caisse a enregistré un maigre rendement en 2009, soit 10 pour cent, une des pires performances des grandes caisses semblables au pays.