La Banque Royale (TSX:RY) a accepté de céder ses activités bancaires de détail des États-Unis à PNC Financial Services Group pour une somme d'environ 3,62 milliards $ US, ce qui lui vaudra une perte qu'elle estime à plus d'un milliard de dollars.

La plus importante banque au pays a annoncé lundi que l'opération entraînerait une perte estimée à 1,6 milliard $ CAN devant être inscrite aux résultats financiers de son troisième trimestre, qui prendra fin le 31 juillet. Cette perte comprendra une radiation de survaleur estimée à 1,3 milliard $ CAN.

La banque a précisé que le prix d'achat serait versé en espèces et en actions ordinaires de PNC pour un total pouvant atteindre 1 milliard $ US.

A l'occasion d'une conférence téléphonique, le président et chef de la direction de RBC, Gordon Nixon, a affirmé à des analystes que la banque avait examiné différents types de transaction, mais qu'elle avait finalement retenu l'offre de PNC parce qu'elle préférait sa combinaison d'espèces et d'actions.

"Tout spécialement, le capital additionnel peut être utilisé pour alimenter la croissance de tous nos secteurs d'activités et investir dans d'autres activités, comme la gestion de patrimoine, dans laquelle nous avons ciblé certains gestionnaires de biens internationaux", a-t-il déclaré.

La transaction couvre les activités de RBC Bank (USA), vendues pour 3,45 milliards $ US, et les actifs connexes liés aux cartes de crédit, cédés en échange d'une somme de 165 millions $ US.

RBC mène ses activités sous la bannière RBC Bank aux États-Unis, avec plus de 400 succursales en Caroline du Nord, en Caroline du Sud, en Virginie, en Georgie, en Floride et en Alabama.

Ces banques étaient auparavant exploitées sous le nom de Centura, entre autres marques acquises par RBC depuis une dizaine d'années.

Toutefois, la banque canadienne s'est heurtée à un sérieux obstacle lorsque la bulle immobilière a éclaté aux États-Unis et secoué les marchés hypothécaires dans les États du sud du pays, où les anciennes banques Centura menaient leurs activités.

M. Nixon a affirmé que la transaction ne signifiait pas que RBC quittait complètement les États-Unis. La banque entend continuer d'y offrir ses services de gestion de patrimoine, de courtage traditionnel et de banque d'investissement.

Les investisseurs ont paru réagir favorablement à l'annonce de la vente. En effet, ils ont fait gagner 21 cents aux actions de la banque, qui ont terminé la séance de lundi à 54,54 $ à la Bourse de Toronto, en hausse de moins d'un pour cent par rapport à leur précédent cours de clôture.